Entrée suggérée… ou pas !
La maison des 30 ans, c’est une visite du Théâtre Massalia – en textes, en sons et en images – proposée par les personnes qui l’habitent au moment de cet anniversaire trentenaire. Imaginé comme une revue, ce parcours vous invite à explorer, de pièce en pièce, d’objet en objet, une histoire exceptionnelle, vivante et riche d’aventures humaines.
Bienvenue !
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Le choix
du jeune public
Hiver 2013. Voilà onze ans que je travaille au Théâtre du Périscope à Nîmes, dont je suis la directrice depuis six ans. J’apprécie le lieu, l’équipe, l’association et son histoire, dont une partie est la mienne. Je suis arrivée trois ans après l’ouverture du lieu et j’ai d’abord œuvré pour sa structuration et son développement en étroite collaboration avec son directeur, Jean-Pierre Wollmer. J’ai ensuite repris le flambeau de cette intense aventure, au service de la création contemporaine et de l’action artistique auprès des publics éloignés de la culture. Cela restera une des plus fortes expériences de mon parcours professionnel mais il est temps que je passe le relais à mon tour. Je veux partir avant de m’être lassée, d’avoir fait le tour, de sombrer dans la routine. Onze ans après mes premiers pas dans la structure, cela semble le bon moment.
Comme je m’apprête à quitter un lieu dont l’équipe est de bonne compagnie et qui a une véritable âme, à travers sa dimension associative notamment, je m’inquiète de savoir si je pourrai retrouver autant d’engagement et de dynamisme ailleurs. Je fais la fine bouche en lisant les offres d’emploi de scènes plus institutionnelles. Puis, j’effectue une tentative, avec une conviction mesurée, d’ailleurs elle échoue...
Au printemps 2013 arrive l’offre du Théâtre Massalia pour le recrutement d’un•e directeur•trice. Voilà un nom qui a de l’écho, qui évoque l’engagement, un projet fort, une histoire singulière, liée à celle de la Friche. J’envoie mon CV et une lettre ; on retient ma candidature. Il me faut maintenant écrire un projet.
Le spectacle jeune public n’est pas un domaine dont je suis experte, loin de là. Je programme chaque année quelques propositions au Théâtre du Périscope, principalement pendant le Festival des P’tites Canailles, mais cela n’est pas la matière artistique que j’ai le plus fouillée. La question qui se pose à moi au moment de développer ma candidature est donc la suivante : ai-je envie de me consacrer à la création pour l’enfance et la jeunesse ?
La réponse à cette question m’est vite apparue. Il ne m’a pas fallu longtemps pour me dire qu’en travaillant en premier en direction des familles et des établissements scolaires et sociaux, je pourrai continuer à cultiver ma fibre militante. Au Périscope, nous expérimentons chaque saison les possibilités offertes par les spectacles jeune public de faire entrer dans le lieu des personnes qui ne le fréquentent pas par ailleurs. Voilà un beau défi à continuer de relever.
Ensuite, ayant deux enfants, très jeunes à l’époque, je me suis dis que je pourrai partager davantage avec ma propre famille une aventure professionnelle très prenante (plus encore que je ne l’avais imaginée !). Enfin, je suis de nature curieuse, avide d’apprendre même, et l’idée d’explorer un nouveau secteur du spectacle vivant, après avoir découvert la danse contemporaine au Périscope, a fini d’emporter la question.
J’ai écrit mon projet, l’ai ensuite défendu devant le jury de l’association et des partenaires publics du Théâtre Massalia. Et le 21 octobre 2013, jour de mes 41 ans, je prenais la direction de la structure.
À partir de là, accompagnée par la belle équipe du Théâtre Massalia et d’autres acteurs référents du secteur, je me suis jetée dans le bain de la création jeune public ! J’ai découvert l’ambition et la liberté de ces auteurs et artistes, leur connaissance ou leur intuition de ce qui peut se partager avec les plus jeunes et de la diversité des formes qui peuvent y être associées. J’ai compris la pluridisciplinarité sans limite qui peut s’y déployer et l’engagement d’une grande part des artistes qui font ce choix d’adresse à un véritable “tout public” à partir de...
Depuis, j’apprécie les relations plutôt simples, moins empruntes des jeux de pouvoir habituels, entre les professionnels du secteur. Entre mes missions de direction d’un lieu de référence pour l’enfance et la jeunesse et ma vie de mère de famille, j’ai beaucoup appris sur le développement émotionnel et cognitif de l’enfant et je continue à apprendre avec joie. Je me délecte d’inventer des expériences avec des artistes mais surtout d’accueillir les leurs, destinées aux bébés, aux enfants ou aux adolescents, avant tout porteuses de poésie, de politique, de recherche esthétique... ainsi que d’une ambition qui n’a rien à envier à la création adressée aux adultes.
Je cultive mon besoin d’inclusion de tous grâce à cette belle matière artistique qui se partage à partir d’un âge déterminé. À travers les enfants, on peut toucher beaucoup d’adultes qui n’ont pas de pratique culturelle, qu’elle qu’en soit la raison : ils feront parfois pour leur enfant une démarche qu’ils n’oseraient faire pour eux-mêmes. Bien sûr, il faut accompagner cela mais quelle belle responsabilité sur un territoire !
Enfin, j’apprécie de partager avec d’autres la lutte pour une meilleure reconnaissance de ce secteur, souvent considéré comme un sous-genre (mineur) du spectacle vivant. À travers l’association Scènes d’enfance – Assitej France, mais aussi au quotidien dans l’exercice des missions du Théâtre Massalia, je défends une certaine idée de la place des enfants, d’un côté, et du rôle des artistes, de l’autre, dans la société. Et cela me va bien.
J’aimerais faire mieux encore : soutenir davantage les artistes, atteindre plus de familles défavorisées, faire progresser plus vite la cause de la création jeune public... Je voudrais lier cette démarche aux questions du développement durable et de la gouvernance. J’aimerais influencer un peu le devenir de la Friche sur ces deux derniers points...
Il reste beaucoup à faire, évidemment. Mais je sais que j’ai eu raison, il y a cinq ans, de m’orienter vers une aventure nouvelle. Parce que la place de l’art dans la société est une grande cause, parce que l’équipe du Théâtre Massalia est une vraie chance pour un•e directeur•rice, parce que les enfants et les familles valent bien qu’on se batte un peu pour eux...
Émilie Robert
Le Théâtre
en quelques dates
1987 Naissance rue Grignan à Marseille du premier théâtre permanent de marionnettes en France, destiné aux adultes et aux familles, fondé et dirigé par Philippe Foulquié.
1992 Après une première expérience à Bougainville, Philippe Foulquié ouvre avec Alain Fourneau la Friche la Belle de Mai, fabrique artistique dans l’ancienne manufacture de la Seita, et y installe le Théâtre Massalia.
1998 Premier producteur de la Friche, reconnu en France et à l’étranger pour son esprit d’ouverture et d’innovation, le Théâtre Massalia devient un théâtre “jeunes publics tous publics”.
2004 Le théâtre est missionné pour la création d’un lieu de diffusion jeune public dans le Var, qui deviendra indépendant en 2010 : le Pôle Jeune Public, Le Revest-les-Eaux.
2011 Départ de Philippe Foulquié.
2013 Arrivée d’Émilie Robert à la direction du théâtre.
2015 Obtention du label “Scène conventionnée pour la création jeune public tout public”.
2018 Le Théâtre Massalia devient “Scène conventionnée d’intérêt national Art, enfance et jeunesse”.
Entrez
au théâtre !
Le Théâtre Massalia est une scène conventionnée d'intérêt national Art, enfance et jeunesse située à la Friche la Belle de Mai à Marseille. Il propose chaque saison une programmation de spectacles en direction de tous les publics à partir de un an. Le Massalia accompagne également plusieurs équipes artistiques chaque année dans leurs projets de création. Enfin, il développe un programme d'actions artistiques et culturelles à destination des classes et des groupes mais aussi des familles, et même des adultes qui accompagnent les plus jeunes au spectacle.
Entrez au théâtre !
C
Coq Cig Gru
Première résidence d’auteures à la Friche invitées en 1998 par le Théâtre Massalia : le collectif Coq Cig Gru de Dominique Paquet, Françoise Pillet et Karin Serres. Un collectif qui met en scène l’acte d’écriture en lui inventant des aventures artistiques festives, inédites et improbables.
Un projet spécifique pour chaque lieu : ici à la Friche, se faire enfermer une heure à tour de rôle pour écrire, dans la même pièce d’un même appartement, un texte mis sous enveloppe et dévoilé lors d’une soirée lecture…
La seule image récupérée des Coq Cig Gru est un montage fait à partir d’un dessin de Karin Serres pour je ne sais plus quelle feuille de chou. Françoise Pillet
Clouée au fond de son lit avec quarante de fièvre, l’auteure du présent abécédaire totalement subjectif n’a pu assister à cette soirée lecture...
Comité de lecture
Découverte de ce qui s’écrit aujourd’hui au théâtre à l’adresse de l’enfance et de la jeunesse, plaisir de cette découverte par la lecture à voix haute et à plusieurs, confrontation des avis des lecteur·ice·s en s’astreignant à choisir des pièces pour aller les lire à un public désireux et tentative de projeter un texte sur un plateau de théâtre : voilà l’ambition du comité de lecture du Théâtre Massalia qui en est à sa quatrième année d’existence.
Il est arrivé que l’auteure du présent abécédaire totalement subjectif pleure pendant la lecture de certains textes.
A
Auteur·e
Qu’est-ce qu’un·e auteur·e ? Au théâtre ?
Un·e auteur·e de théâtre ? Auteur·e de quoi ?
Celui·elle qui écrit les mots ? Qui adapte un texte ? Celui·elle qui règle la dramaturgie ? La mise en scène ? Celui·elle qui conçoit le spectacle ? Le dispositif ?
Le spectateur, pour l’auteur, n’est autre qu’un autre auteur. Pier Paolo Pasolini
Pour l’auteure du présent abécédaire totalement subjectif, une auteur·e c’est tout ça, car le théâtre c’est avant tout une écriture globale dont les lettres sont les mots, les corps, les voix, l’espace, les espaces, les sons, les silences, les lumières... pour un phrasé toujours unique.
D
Dorin Philippe
Philippe Dorin. Photo de Noëlle Delcroix
Son écriture minimaliste et joueuse et les fabuleuses mises en scène de Sylviane Fortuny, c’est en leur compagnie, la Compagnie Pour Ainsi Dire, que le Théâtre Massalia se pique de curiosité pour le théâtre jeunesse et ses auteur·e·s...
Je me souviens d’une maman qui, après une représentation d’En attendant le Petit Poucet, a demandé à son fils : “Ça t’a plu ?” L’enfant a répondu : “Oui !” La mère : “Eh bien, t’es pas difficile !”
Ce souvenir aurait pu être un souvenir de l’auteure du présent abécédaire totalement subjectif, mais non, c’est celui de Philippe Dorin.
Quelques mots dans un désordre pour dialoguer avec Sylviane Fortuny et Philippe Dorin…
Sylviane Fortuny est metteure en scène, Philippe Dorin est auteur de théâtre. Leur compagnie Pour Ainsi Dire, a obtenu en 2008 le Molière jeune public pour le spectacle L’Hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains.
Galets…
C’est le premier spectacle de la compagnie que j’ai vu, En attendant le Petit Poucet, point de miettes ni de petits cailloux mais des galets de rivière, tout doux tout rond tout blanc pour parler de la guerre, de l’errance, de la perte… et les mots de Philippe comme des ricochets, ça rebondit une fois, deux fois, trois fois, cinq fois quand on est très fort et puis ça disparaît tout doucement…
Famille…
La grand-mère, la petite fille, le frère, la sœur, un père, une mère. Composée, décomposée, au passé, au présent, au futur, elle est toujours là, en avant devant, ou cachée derrière les mots ou entre les lignes…
Attente…
Je suis dans l’attente dès l’annonce de vos projets. Dans l’attente de vous lire, lire le dossier, lire des extraits du texte, dans l’attente d’entendre Sylviane en parler, dans l’attente de voir des croquis, des images, dans l’attente des premières idées de scénographie… Au moment de la représentation, l’attente est encore là, surtout là, totale, infinie, je suis comme suspendue dans le noir du théâtre, je flotte, je me laisse aller, au gré du jeu, avec les mots, avec les lumières, avec les couleurs, avec ces tableaux vivants qui se composent et que j’imprime au plus profond de moi…
Âge…
Personnage, personne âge, perd son âge… Il y a d’abord des jeunes très jeunes en bas âge et des vieilles très vieilles en haut âge. Et puis aussi des moyens âges, qui ne font pas d’histoire… Je me sens singulièrement jeune à apprécier et rechercher vos spectacles à partir d’un certain âge que je peux multiplier par 6 au moins, pour arriver au mien…
Jupe…
Des centaines de jupes, même modèle, mais des pièces uniques. Fabriquées sur scène et en public. Des jupes sorties d’une histoire pour rentrer dans une autre. Recyclage ou réemploi ?
Boulettes…
Des arbres où les feuilles sont des vraies feuilles de papier, froissées en boulettes, feuilles à cueillir, feuilles à défroisser pour découvrir des compositions de mots de signes et d’espaces, pour dépouiller lentement l’arbre de ses secrets en les savourant…
Encre bleue…
De l’encre bleue, comme un fil qui court, des mots dessinés à la plume, dans une écriture d’un autre temps, quelques phrases bien serrées et centrées au milieu de la page, et du vide tout autour, une jambe de lettre qui s’échappe de temps en temps, c’est l’espace d’une crèche, l’espace d’un jour, l’espace de l’écrivain…
Des points et des lignes…
Évidents pour l’écrivain devant sa feuille blanche, un point ponctue une ligne à occuper. Nécessaires pour la metteure en scène et scénographe, des points à placer, des lignes à tracer, c’est tout un monde et c’est aussi le titre d’un de vos spectacles Le Monde point à la ligne…
Épée…
Celle du chevalier, celle du garçon, croix de bois, croix de fer si tu mens tu vas en enfer, la fille se cache, la fille guette, la fille questionne, la fille arrange, la fille organise, le garçon parle, le garçon s’expose. Ça c’est sur le plateau, et dans la vie c’est comment ?
Bottes…
De belles bottes en caoutchouc pour ne pas se mouiller les pieds, pour franchir les vallées et escalader les montagnes, des bottes de mille lieux à explorer, dans chaque histoire, des clins d’œil et des emprunts aux contes… Est-ce une façon pour vous de réinventer les rituels du grandir ?
Graziella Végis
Revue Spirale No 56, “Naître au monde et à la culture”, éditions Éres, décembre 2010.
Texte écrit par l’auteure du présent abécédaire totalement subjectif pour la revue Spirale>.
G
Garraud Nathalie
Edward Bond, Howard Baker, Félix Jousserand, Eschyle, Sophocle, Shakespeare, Olivier Saccomano, c’est avec Nathalie Garraud que sont entrés dans la programmation du Théâtre Massalia des auteurs de théâtre “généraliste” très classiques et contemporains…
Du Zieu, c’est le nom de la compagnie que dirige Nathalie Garraud, metteure en scène, avec l’auteur Olivier Saccomano. Depuis janvier 2017, ils dirigent ensemble le Centre Dramatique National de Montpellier, une autre aventure…
Quel enrichissement pour l’auteure du présent abécédaire totalement subjectif d’avoir pu expérimenter avec Nathalie, Olivier et les comédiens de la compagnie, la “gravité du plateau” à l’occasion d’une action artistique avec un groupe de femmes de tous âges et origines, menée pendant trois ans (2006 à 2009) à l’occasion du premier cycle de création Les Suppliantes.
Gatti Armand
Armand Gatti, un grand écrivain, poète, homme de théâtre, accueilli par le Théâtre Massalia avec cinq autres théâtres de Marseille, pour une création avec soixante-dix “stagiaires”, pendant neuf mois, en 1993 : Marseille Adam quoi ? La Friche la Belle de Mai entièrement au service de cette création, un dojo, la plus grande salle d’exposition au monde, huit heures de spectacles pendant trois jours… Inoubliable ! C’est la plus longue résidence d’auteur-metteur en scène, avec la plus grande équipe artistique – une centaine de personnes. C’est aussi une expérience fondatrice de la Friche qui a pris la mesure de l’importance de l’artiste et de son œuvre dans la conception et la mise en œuvre de son propre projet.Armand Gatti est revenu en 2005 pour rencontrer “les oiseaux” des enfants de l’école Félix Pyat, rencontre qui a donné lieu à l’édition d’un recueil de poèmes, Utopibonbila, une belle aventure poétique !
L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif avait refusé l’invitation d’Armand Gatti à faire partie de l’équipe artistique de Marseille Adam quoi ? par timidité à l’époque sûrement, ou par peur de son écriture vertigineuse très certainement…
Abécédaire
totalement subjectif
Massalia et les auteur·e·s, une histoire au passé, au présent, au futur sous la forme d’un abécédaire totalement subjectif et certainement incomplet. Des lettres, des mots, des noms dans un désordre aléatoire pour raconter l’histoire de la relation du théâtre Massalia avec les auteur·e·s.
Graziella Végis
E
Elzbieta
Elzbieta est une grande dame de la littérature jeunesse. Elle a nourri notre réflexion et consolidé nos convictions. Dans son livre L’Enfance de l’art, elle s’interroge sur la création à destination des enfants et sur sa démarche personnelle d’auteure-illustratrice : “L’enfant et l’artiste habite le même pays. C’est une contrée sans frontière. Un lieu de transformations et de métamorphoses”. On a eu la chance de l’accueillir pour une conférence, une grande dame vraiment !
Un magnifique souvenir professionnel et personnel qui reste gravé dans la mémoire de l’auteure du présent abécédaire totalement subjectif.
F
Filou (le)
La première revue du Théâtre Massalia consacrée à la création et l’enfance. Trois numéros papier, un numéro spécial et un numérique en trois ans… Au début des années 2000, des témoignages d’artistes, des interventions de chercheurs… Une grande première pour qu’enfin on prenne la création artistique jeune public au sérieux. Un grand format original, une carte blanche au graphiste, le Théâtre Massalia précurseur, oui !
L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif est fière d’avoir été à l’origine de cette revue et d’en avoir porté le projet éditorial…
N
NoteUn auteur est toujours prêt à dégainer son carnet et son stylo pour consigner quelque note. Début d’une œuvre, déclencheur d’inspiration, ensemencement d’une idée, d’un personnage, début d’une histoire, la note est à l’auteur ce que le légume du marché du jour est à la cuisinière… La note, c’est aussi une référence musicale et la musique est une notion essentielle dans l’écriture. On parle de la musicalité des mots, du rythme d’un texte, essentiel quand on lit à voix haute, pour la mise en bouche d’un texte et sur un plateau de théâtre quand c’est porté par des acteurs, des corps en jeu...
L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif prend souvent des notes... qu’elle oublie... et qu’elle retrouve avec bonheur quand elle décide enfin de ranger son bureau.
H
Histoire(s)La grande Histoire, la petite histoire sont souvent convoquées dans les textes ou sur le plateau. Il y a aussi les histoires inventées, les fictions qui sortent de la tête des auteurs et leur force émancipatrice. “Les histoires pour changer le passé…” disait Armand Gatti.
O
Ogrange
Un Ogrange, c’est une créature mi-ogre mi-ange. Créés par l’artiste Isabelle Hervouët de Skappa !, les Ogranges étaient le sujet d’une série de peintures qui ont ensuite été confiées à l’écriture “carnassière” d’Alain Gautré. Une étape importante pour le Théâtre Massalia dans son rapport aux auteur·e·s. Nous avions alors, c’était en 2000, coproduit et accueilli le spectacle Comme ça qui mettait le texte à l’épreuve du plateau où se mélangeaient clown, théâtre d’objet, ombres, musique, arts plastiques et visuels.
Bienvenue à la Foire des ombres. Ici, on ne vend rien mais on vous demande de prêter attention. Le premier qui s’endort sera rattrapé par ses rêves les plus sombres. Nous ferons valser devant vous tous les possibles de l’humanité, merveilleuse poubelle sans fond ! Entrez ! Entrez ! Du dépotoir nous allons tenter de faire un palais aux merveilles. Entrez avec nous dans le ventre de l’Ogre. Et laissez vos ailes et votre sensibilité au vestiaire, pour qu’elles ne soient pas froissées. Entrez ! Sortez ! Entrez !
Alain GautréUn des Ogranges d’Isabelle Hervouët s’est installé il y a dix-huit ans chez l’auteure du présent abécédaire totalement subjectif. Accroché sur le mur de l’escalier qui dessert le premier étage de sa maison, il est en ce moment source de grandes discussions avec Nour, son petit-fils de deux ans et demi.
P
Papin Nathalie
Le pari de la vie
...Écrire du théâtre, c’est l’effort de faire contrepoids sur une balançoire à bascule, en haut, en bas... J’ai beaucoup ri sur les balançoires à bascule, j’ai eu très peur aussi, quand je décollais du siège de presque un mètre en haut parce que la personne en face était plus lourde que moi ou donnait une pression très forte et que je renforçais l’élan. Il y a un moment où, quand vous avez compris le contrepoids, vous jouez avec. Même si le corps dévie et que l’on retombe mal, il y a un moment exquis, ce petit moment de “déviation”, ce moment où l’on sort de son axe et où l’on est suspendu... On se désaxe.
Mon théâtre se trouve là. Au moment de la suspension. Au moment où l’on quitte ce qui nous a toujours reliés... et où l’on est suspendu en attendant un autre lien... Ce temps du théâtre quand il est partagé est aussi exquis que l’élan de la balançoire. J’ai écrit tout mon théâtre de cette façon, comme quand j’étais à un mètre du siège de la balançoire... En suspension dans une sorte d’euphorie qui chatouille le ventre de peur, une concentration extrême et une tension... C’est ça peut-être cette joie que l’on trouve où l’on peut... L’écriture théâtrale m’a fait retrouver la joie de la balançoire.
Entretien avec Nathalie Papin pour Le Pays de rien, mise en scène de Betty Heurtebise.
L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif garde un souvenir ému de Sandrine, enseignante, qui n’a pu retenir ses larmes lors d’une rencontre avec Nathalie Papin dans sa classe…
Pasolini Pier Paolo
Écrivain et cinéaste italien, Pier Paolo Pasolini n’a jamais été accueilli (hélas !) au Théâtre Massalia mais la raison de sa présence dans cet abécédaire totalement subjectif c’est qu’un de ses films, Uccellacci e uccellini, inspira le spectacle devenu culte de Skappa !, Uccellini, qui a plus de vingt ans et qui tourne encore…
L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif aime faire référence à ce spectacle fondateur d’une écriture théâtrale protéiforme à l’adresse des tout-petits ET des adultes qui les accompagnent.
I
ImagesLa force de l’écriture, c’est sa capacité à mettre en œuvre l’imagination du lecteur, comment les mots nourrissent la pensée pour fabriquer des images… Ses propres images uniques, bien à soi… Et la déception (souvent), quand on est confronté aux images d’un autre lors de l’adaptation d’un roman au cinéma ou au théâtre…
P
Papin Nathalie
Le pari de la vie
...Écrire du théâtre, c’est l’effort de faire contrepoids sur une balançoire à bascule, en haut, en bas... J’ai beaucoup ri sur les balançoires à bascule, j’ai eu très peur aussi, quand je décollais du siège de presque un mètre en haut parce que la personne en face était plus lourde que moi ou donnait une pression très forte et que je renforçais l’élan. Il y a un moment où, quand vous avez compris le contrepoids, vous jouez avec. Même si le corps dévie et que l’on retombe mal, il y a un moment exquis, ce petit moment de “déviation”, ce moment où l’on sort de son axe et où l’on est suspendu... On se désaxe.
Mon théâtre se trouve là. Au moment de la suspension. Au moment où l’on quitte ce qui nous a toujours reliés... et où l’on est suspendu en attendant un autre lien... Ce temps du théâtre quand il est partagé est aussi exquis que l’élan de la balançoire. J’ai écrit tout mon théâtre de cette façon, comme quand j’étais à un mètre du siège de la balançoire... En suspension dans une sorte d’euphorie qui chatouille le ventre de peur, une concentration extrême et une tension... C’est ça peut-être cette joie que l’on trouve où l’on peut... L’écriture théâtrale m’a fait retrouver la joie de la balançoire.
Entretien avec Nathalie Papin pour Le Pays de rien, mise en scène de Betty Heurtebise.
L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif garde un souvenir ému de Sandrine, enseignante, qui n’a pu retenir ses larmes lors d’une rencontre avec Nathalie Papin dans sa classe…
Pasolini Pier Paolo
Écrivain et cinéaste italien, Pier Paolo Pasolini n’a jamais été accueilli (hélas !) au Théâtre Massalia mais la raison de sa présence dans cet abécédaire totalement subjectif c’est qu’un de ses films, Uccellacci e uccellini, inspira le spectacle devenu culte de Skappa !, Uccellini, qui a plus de vingt ans et qui tourne encore…
L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif aime faire référence à ce spectacle fondateur d’une écriture théâtrale protéiforme à l’adresse des tout-petits ET des adultes qui les accompagnent.
W
Waynak, Wij Zij, Wijs Carly
Waynak – t’es où ? en arabe – six lettres sur la route de l’exil. C’est le titre d’un spectacle de la compagnie Loba d’Annabelle Sergent pressenti pour la saison prochaine. Le texte est signé Catherine Verlaguet que nous avons accueillie à plusieurs reprises avec Olivier Letellier et Claire Latarget notamment.Mais Waynak n’étant pas disponible, c’est Wij Zij, spectacle de la compagnie flamande BRONKS, une grande fidélité de Massalia, que nous aurons le plaisir de recevoir. Et le texte et la mise en scène sont de Carly Wijs.
JJeunesse
Théâtre Jeunesse est l’expression que privilégie Marie Bernanoce pour qualifier la littérature dramatique à l’adresse des enfants et des jeunes, la différenciant du Théâtre Jeune Public qui lui, concerne les spectacles à l’adresse des enfants et des jeunes.
L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif a invité Marie Bernanoce pour une conférence et une formation adressées aux enseignants pour découvrir les textes de théâtre qui s’écrivent aujourd’hui à l’adresse de la jeunesse. Une étape importante pour partager notre conviction au Théâtre Massalia qu’il faut en finir une bonne fois pour toutes avec toutes les idées reçues et fausses qui circulent sur la création théâtrale et les jeunes publics.
Notre jeunesse, c’est aussi le titre d’un spectacle de la compagnie de théâtre Du Zieu, texte d’Olivier Saccomano et mise en scène de Nathalie Garraud. Ce spectacle a été créé au Théâtre Massalia en janvier 2013 (en pleine ouverture de la capitale culturelle européenne !). Il clôturait le cycle de création “C’est bien, c’est mal” dont le motif central était la jeunesse.
La jeunesse peut être l’âge de la désorientation, en même temps que celui des engouements, l’âge de la critique en même temps que celui du conformisme. L’ordre marchand veut la jeunesse changeante, volatile, cœur de cible idéal, extensible à tous les âges. L’ordre politique veut la jeunesse polie et citoyenne, nouveau sang pour ses vieilles veines. Mais traversant les contradictions de l’ordre, traversant surtout ses propres contradictions, une jeunesse s’obstine souvent à chercher une issue qui lui appartiendra. Que fait le théâtre de ces nouvelles contradictions ? La forme du dialogue est-elle périmée ? La forme du dialogue a-t-elle été absorbée dans la nouvelle morale de la compréhension, du droit d’expression, du débat démocratique entre petits porteurs d’opinions ? Que serait un chemin théâtral vers ces nouvelles contradictions ? Notre chemin est passé par un travail déterminé sur une nouvelle dialectique théâtrale, qui a engagé côte à côte des acteurs et des jeunes gens dans la mise à jour de questions posées par (et à) notre époque.
Nathalie Garraud et Olivier Saccomano, Notre jeunesse, Les Solitaires Intempestifs.
C’est bien, c’est mal
NOTRE JEUNESSE
Dans le prologue de Notre jeunesse, les “acteurs” nous disent qu’il s’agit d’une pièce historique. Ils rapportent la pièce qu’ils sont sur le point de jouer à des noms, des événements, des œuvres du passé. La pièce se situe de fait au croisement de deux plans : celui d’une situation contemporaine (ces jeunes gens “déclassés” de la Cité des Cailloux Blancs, sortis de l’enfance, sortis de l’école, qui vont cet été-là, autour du 14 juillet, sous ses feux d’artifice, prendre des décisions, faire l’expérience d’une violence et d’une révolte) et celui d’une situation lointaine (la Révolution Française, aujourd’hui morte sous les commémorations, mais dont les échos reviennent dans les affrontements avec les forces de l’ordre : l’ordre du travail, de la police, de la famille). Mais c’est aussi un conte, de ceux qu’on dit initiatiques : des jeunes gens y traversent des épreuves, y font des rencontres, apprennent quelque chose du juste et de l’injuste, de la solitude, de la fraternité.
Et puis c’est une pièce sur le théâtre, dans laquelle un faux coup de revolver entraîne une vraie mort, dans laquelle les faux départs provoquent de vrais recommencements, dans laquelle un faux témoignage laisse place à une véritable déclaration.
Extrait du dossier de présentation du spectacle.
Q
QualitéCela va de soi…
R
Rengade ClaireClaire Rengade est l’auteure en résidence au Théâtre Massalia cette année, l’année de nos trente ans. Elle nous livre là son texte nourri de toutes les rencontres qu’elle a faites en se laissant guider par nos histoires, nos expériences, nos supputations ou nos envies, mais aussi en suivant sa trace au milieu d’un sillon creusé petit à petit par son souffle créateur et son énergie contagieuse…
L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif se retrouve dans une singulière aventure… Réalisation de cette rubrique déjà et aussi… Chut ! non, pas encore…
X
X
L’auteur·e inconnu·e.
K
Karstique L’écriture – ou les mots des auteur·e·s, qu’ils soient poèmes, romans, pièces de théâtre ou essais – agit sur le lecteur comme l’eau dans un relief karstique : elle emprunte un réseau souterrain insondable, le fossilise et en crée un nouveau, elle provoque des cavités, des grottes, des gouffres, des gorges, voire des éboulis, alimente un puits, assèche, inonde, ou ré-hydrate en douceur, se dépose en stalactite ou en stalagmite, déboule en cascade ou en résurgences discrètes...
S
Serres Karin
Karin Serres, déjà citée plusieurs fois dans cet abécédaire totalement subjectif, est une auteure qui a jalonné la vie du Théâtre Massalia, des Coq Cig Grues à Labo07, en passant par l’accueil de plusieurs spectacles dont elle signe le texte : Louise les Ours du Théâtre de la Tête Noire, À la renverse du Théâtre du Rivage et La Fille des plateformes, écrit à partir d’ateliers avec un groupe de jeunes pour un spectacle du Nomade Village dans le cadre du projet européen Platform Shift+.
Encore une auteure pleine d’une énergie contagieuse que l’auteure du présent abécédaire totalement subjectif apprécie de recroiser au gré des festivals ou autres rencontres jeune public. Il faut dire qu’elles partagent toutes les deux une même passion, celle de la cuisine…
Kurt Schwitters
Fümms bö wö tää zää Uupögiff, kwii Ee.Oooooooooooooooooooooooo,dll rrrrr beeeee bödll rrrrr beeeee bö fümms bö, rrrrr beeeee bö fümms bö wö, beeeee bö fümms bö wö tää, bö fümms bö wö tää zää, fümms bö wö tää zää UuFümms bö wö tää zää Uu pögiff,
kwii Ee.Dedesnn nn rrrrr, li Ee,mpiff tiliff too, tillll,Jüü Kaa ?Rinnzekete bee bee nnz krr müü ? ziluu ennze, ziluu rinnzkrrmüü, rekete bee bee,Rrummpff tiliff toooo ?
Extrait de l’Ursonate sonate primitive (1922-1932), Kurt Schwitters
On peut écouter cette sonate dans diverses interprétations (dont celle de l’auteur).Elle a été envoyée aux crèches lors d’un cycle de conférences de formation sur l’art et le tout-petit avec Skappa ! Entre deux rendez-vous, les professionnelles petite enfance étaient chargées de lire les courriers que les artistes adressaient aux enfants dont cette Ursonate…L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif a réentendu cette sonate lors du spectacle Plein de petits riens de la compagnie Lili Désastres, un spectacle pour les tout-petits. Qui peut encore prétendre que les auteur·e·s n’écrivent pas pour les bébés ?
Y
Ysopet
Recueil de fables au Moyen-Âge.
L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif avoue que pour cette lettre Y, c’est un peu tiré par les cheveux et sorti tout droit du dictionnaire mais il existe quand même un lien, ce sont les fables. La compagnie Arnica et Émilie Flacher débutent tout un cycle de créations autour des fables avec différents auteur·e·s dont Pau Mirò, Anaïs Vaugelade…
L
Labo07
Labo07 était un réseau professionnel qui réunissait des auteur·e·s, des traducteur·rice·s et des programmateur•rice·s. Dédié à la création théâtrale multilingue pour le jeune public, il était fondé sur une profonde connaissance du répertoire théâtral international contemporain pour la jeunesse dans toute sa diversité, et sur la richesse créatrice du chant/champ des langues sur scène. Une aventure riche d’expériences diverses qui a donné naissance à une anthologie, Étonnantes écritures européennes pour la jeunesse, dirigée par Karin Serres et Marianne Ségol et éditée aux Éditions Théâtrales. Bien que soutenu par la SACD pendant de nombreuses années, Labo07 n’a pas trouvé suffisamment de soutien auprès des instances de financement pour pouvoir poursuivre son activité.
À la fondation de Labo07 : les auteures Karin Serres et Catherine Anne, la traductrice Marianne Ségol, le Théâtre de la Tête Noire, le Théâtre de l’Est Parisien, la SACD, l’Institut Suédois de Paris.
Le Théâtre Massalia a accueilli à la Friche la Belle de Mai en 2009 une grande réunion européenne d’auteur·e·s, traducteur·trice·s, programmateur•trice·s jeune public, le début d’une complicité avec Labo07 jusqu’à sa dissolution en 2016.
Labo07 est à l’origine de Rose Rose Rose, première expérience d’un spectacle multilingue français suédois, anglais, espagnol, italien, letton, écrit par Malin Axelsson, Karin Serres et Marianne Ségol, créé en Suède au Théâtre Ung Scen /Ost dans une mise en scène de Malin Axelsson en janvier 2014.
L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif était la présidente de cette association. C’est avec tristesse et colère qu’elle a dû procéder à sa cessation. En colère de constater, une fois de plus, que les discours des pouvoirs publics qui vont pourtant dans le sens d’un engagement en faveur des arts et de la jeunesse ne sont pas suivis des actes confirmant une volonté de créer les conditions propices au changement.
Abécédaire totalement subjectif
M
Marelle (La)
La Marelle, c’est l’installation d’un pôle littérature à la Friche et c’est avec cette structure que nous avons accueilli l’auteur Sébastien Joanniez avec la metteure en scène Émilie Flacher pour la belle trilogie marionnettique Écris moi un mouton.
Chouf, c’est le titre du livre qui en est sorti (Éditions Espaces 34).
L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif a été sollicitée par La Marelle pour écrire un texte sur Chouf pour sa revue La première chose que je peux vous dire… Un honneur !
À propos de Chouf de Sébastien Joanniez, par Graziella Végis.
Paroles délivrées paroles livrées
À l’unissonles vagues font du bruit
parce que les vagues bougent beaucoup et comme elles bougent beaucoup
les vagues font du bruitles hommes sont des vagues
à la surface de la vie
et dans le mouvement de la vie les hommes font des vaguesChouf, page 68
Chouf est un recueil de petits textes poétiques et de dessins nés lors de rencontres et d’entretiens réalisés dans le cadre d’une aventure théâtrale, Écris-moi un mouton, sur le lien entre la France et l’Algérie.Chouf, c’est 66 textes en forme de poèmes, dialogues, monologues, comme des pensées, des constats dressés.66 courts textes où s’expriment des incompréhensions, des questions, des regrets et aussi de la colère.66 textes tout en retenue, qui racontent des cauchemars et des rêves.66 voix d’hommes, de femmes, de jeunes, d’enfants. 66 visages. 66 situations. 66 histoires. 66 vies, bribes d’hier et d’aujourd’hui, espoirs de demain, 66 images fugaces ou indélébiles.66 comme deux jambes, une de chaque côté de la Méditerranée 6 France 6 Algérie, piles de pont ancrées dans le sol prêtes à recevoir le tablier.66 comme deux échasses à ressort, pour franchir d’un bond le fossé, profond, creusé par l’histoire et dont les berges ne demandent qu’à être consolidées.
Le recueil comprend trois parties.La première partie “On dirait rien longtemps (puis tout à coup tout)” évoque le passé, en bribes d’une histoire douloureuse, de ces soldats appelés qui se retrouvent malgré eux embarqués dans la guerre, sale histoire que l’on cache, drame dont on ne peut se défaire ni collectivement ni individuellement.La deuxième partie “On vivrait tous ensemble (mais séparément)” parle du présent des relations franco algériennes, un présent qui se détache en pièces innombrables d’un puzzle complexe difficile à rassembler, à relier et dont on ne voit pas la fin.Enfin, la troisième partie “On en croirait pas ses yeux (au début)”, pose les jalons d’un avenir à construire ensemble sur des ruines encore brûlantes.Chaque texte débute par une situation : à l’apéritif, aux champs, au monument, à l’épicerie, au canapé, au hammam, au coin de la rue, à l’association, à l’escalier, à la cuisine, à la porte, au bureau de vote, à l’unisson, aux pelouses, à l’arrivée, à l’école, au péage, à table, etc. Autant de situations que de textes. 66 situations qui posent le cadre, ordinaire, qui relèvent souvent du quotidien rendant ainsi le lecteur complice. Complice du passé, du présent et de l’avenir.La langue est simple, à la fois naïve, timide et terrible. Elle s’appuie sur des mots de vocabulaire communs et une syntaxe parfois maladroite, une syntaxe aux accents d’ailleurs qui révèlent la difficulté à dire, à être, tout en traduisant les efforts pour devenir.
Au restaurantsi tu trouves que ma soupe est pas bonne c’est la soupe qui est pas bonne
c’est pas moi le problème
la soupe c’est le terrain d’ententesi tu trouves que ma soupe est pas bonne il faut que je fasse une meilleure soupe pour que tu sois content
et qu’on puisse s’entendreChouf, page 82
Les textes s’enrichissent au fil des pages des dessins à l’encre de Chine d’Aurélie Bianchin, au total dix-neuf dessins au trait précis qui viennent ponctuer la lecture.Inspirés à la fois de ses carnets de voyage et des marionnettes d’Écris moi un mouton, ils sont sensibles et fins. Ils occupent l’espace de la page aussi discrètement que les 66 voix participent au chœur incessant de l’humanité.
Soldat sans armée, lit sans hôpital, danseurs sans musique, homme sans nom patronymique, monument sans ville, cité sans problème, immeuble sans cité, visages d’hommes sans corps, visages de femmes sans corps, homme sans limite, marché sans mari, bateau sans arrêt, département sans drapeau, lettre sans image, Peugeot sans bagage, femmes sans hommes, maison sans palmier, palmiers sans maison, jeune sans poche : une série de portraits, de situations ou d’ambiance qui dialoguent avec les mots, qui donnent du mouvement, qui ouvrent l’espace de la page.L’absence de cadre et leur disposition sur la page invitent le lecteur à imaginer un avant et un après à partir de l’absence, ce qui n’est pas, ce qui n’est plus, ce qui n’a jamais été, ce qui n’est pas encore là, ce qui viendra peut-être.
À la gendarmeriede toute façons
plus on est mélangés mieux c’estet pire on est chacun dans son coin plus on est moins ensembledans le mondec’est jamais toujours pareil
Chouf, page 63
Ici, la poésie tente de dire le silence et l’espoir.
La page presque blanche allume des feux dans la nuit.
Car l’Histoire n’a pas encore éteint nos souvenirs, ni coulé nos bateaux, ni entamé nos appétits.Chouf, quatrième de couverture
Écris-moi un mouton est une pièce pour acteurs, marionnettes et objets, en trois volets mise en œuvre sous la direction de la metteure en scène Émilie Flacher de la Compagnie Arnica. Initiée par la Maison du Théâtre de Jasseron dans l’Ain, elle s’est construite en voyageant de l’Ain à la Meurthe et Moselle, des Ardennes à Nîmes, de Marseille à Alger, de Saint-Priest à Roanne.
T
Tamisier Sabine
Sabine Tamisier est une auteure lumineuse ! Elle vit à Aubagne non loin de nous et nous partageons avec elle lectures et ateliers d’écriture. Deux de ses pièces ont été sélectionnées par notre comité de lecture, Anatole et Alma, et la dernière publiée, Los Ninos, toutes deux parues aux Éditions Théâtrales…
L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif se ressource toujours au contact de Sabine Tamisier, de ses textes, de sa présence, ou de sa voix au téléphone. Elle aimerait développer un projet de plus longue haleine avec elle.
Z
Zinc
C’est le comptoir du bar où certain·e·s auteur·e·s ont leur bureau, c’est aussi une structure dédiée aux arts et écritures numériques. Tiens tiens, où est l’auteur·e ?L’intelligence artificielle remplacera-t-elle un jour les auteur·e·s ? C’est la question que se pose l’auteure du présent abécédaire totalement subjectif…
B
Bébés
Les bébés et les auteur·e·s, une complicité qui commence tôt.
Automne et les livresUne photo qui ravit l’auteure du présent abécédaire totalement subjectif.
U
Unique
Cela va de soi !
V
Vaugelade Anaïs
Émilie Flacher de la compagnie Arnica revient et creuse toujours la question de la relation du texte avec les marionnettes en s’appuyant sur des auteurs de théâtre ou d’autres qui s’ouvriraient au théâtre. C’est ainsi que dans le cadre de sa prochaine création, Émilie Flacher va nous faire rencontrer Anaïs Vaugelade, auteure et illustratrice d’albums jeunesse, mais pas que…L’auteure du présent abécédaire totalement subjectif apprécie les échanges avec Émilie Flacher de textes à lire et de réflexions sur la question de la relation des textes avec les marionnettes…
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Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
Depuis tout petit je voulais faire du théâtre, je me suis rendu compte que je voulais que ça se passe hors des planches. Puis l’enfance, l’éducation, l’animation, la médiation m’ont amené dans ce beau théâtre.
Votre premier choc théâtral. Asphalt Jungle, Saison II du Théâtre du Rictus, écrit par Sylvain Levey.
L’ennui au théâtre, c’est…Important, mine de rien : ça nous amène ailleurs.
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.Le Petit Théâtre de cuisine de Christian Carrignon.
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.La destruction, la mise à mal de ce que je pensais savoir, de mes opinions, de mon état émotionnel avant d’entrer dans la salle.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.La prise d’otage.
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?J’ai accepté d’être sur un strapontin (où je ne pouvais poser qu’une fesse) pour voir Des Femmes de Wajdi Mouawad. Ça durait huit heures (et ça valait le coup).
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Ambitieux — Humble — Délicieux
Une réplique qui vous reste en mémoire.“Tu la connais la différence entre une andouillette et un bon cuni ?”
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.“Putain mais quelle équipe !”“Diantre quelle claque !”
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.Que c’est une programmation enfantine ou infantilisante.
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?Enfants, amenez vos parents au théâtre !
Le Massalia en une anecdote.Il y en a trop, mais s’il faut en sortir une… Quand j’ai passé un entretien pour un stage au Massalia, je n’ai pas pu détourner mon regard d’un origami affiché sur le calendrier. Il avait la particularité d’être en forme de pénis… L’anecdote est loin d’être parlante sur le travail et la programmation du Massalia, mais elle révèle peut-être l’ambiance bon enfant dans laquelle le travail est fait. Mine de rien, c’est important, et ça se ressent.
Quel vœu lui formuleriez-vous ?D’être éternel et atypique.
Une question que vous auriez aimé qu’on vous pose dans ce questionnaire et donc votre réponse.– Quel rôle/importance etc. le Massalia a eu pour vous ?– C’était et c’est encore une aventure relationnelle et humaine plus qu’importante dans ma petite existence. Sans doute l’équipe qui m’a le plus marqué et un passage important dans ce que je suis et serai. Et c’est pas rien.
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
Oui, pardi ! Le théâtre n’est pas apparu comme une évidence. Dès le départ des réflexions, mais rapidement quand il s’est agi de se dire “Bon alors, ma grande, être sur des bancs de fac ça te régale, mais qu’en est-il d’une éventuelle orientation professionnelle ?” Le spectacle vivant est arrivé, d’abord sous la forme de l’art de rue, puis ensuite le Théâtre !Le Théâtre Massalia, c’est pour moi une histoire de cirque : fréquenté assez rapidement dans ma vie de jeune adulte (Circus Klezmer, Fournaise, Volchok…), émerveillée dès le départ… Une sorte de rêve inaccessible qui a fini par devenir réalité.
Votre premier choc théâtral.Tristan et Iseult des Cartoons Sardines, au Théâtre Comoedia à Aubagne, emmenée en sortie scolaire par l’enseignant de français du collège.Avoir la sensation que certaines personnes sont des génies, qu’on peut être plongé dans un état d’émerveillement intense avec des choses très simples, se dire que, non, les histoires que l’on nous raconte au creux de l’oreille et qui nous font voyager, ce n’est pas fini…
L’ennui au théâtre, c’est…Quand je ne décolle pas de mon siège… Que je n’atteins pas cet état de transe qui me fait être UN avec tout le reste sur le temps de la représentation.
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.La musique de Marek Hunhap de la compagnie Lapsus sur le spectacle Boutelis.Je peux l’écouter en boucle : en voiture, à la maison… Mon corps a en mémoire les émotions ressenties lors du spectacle sur les bandes-son, et me les restitue où que je sois dès que j’en entends le son.Le spectacle Matamore en entier, on n’en laisse pas une miette : ambiance du chapiteau, couleurs, costumes, musique, Titoune voltigeant entre les bras de Bona… Le cœur qui en palpite encore !
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.Oublier sur cet instant qui je suis.Débrancher mon cerveau.Être émerveillée.Être fascinée et avoir la sensation que je viens au théâtre pour la première fois.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.Avoir la sensation que je ne suis pas libre de penser ce que je veux.Être à côté de la plaque, avoir la sensation d’être prise pour une bille et voir les autres se délecter d’un truc que je n’ai pas saisi.Avoir une faim de loup.
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?Rien n’est assez insensé pour voir une pièce !Faire les yeux doux à tout le personnel, de la personne en caisse à celle qui passe le balai, pour récupérer une place qui sortirait d’on ne sait où. Se faire remplacer sur un moment important de travail pour aller dans un autre département en courant, et poser ses fesses sur un fauteuil de théâtre, le tout sans culpabiliser. ;-)
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Joueur — Sensible — Avec un caractère de ouf
Une réplique qui vous reste en mémoire.“Forcément ça dépend ça dépasse.” Le Père Noël est une ordure ;-)
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.Que l’on reconnaît son identité à la seule lecture des spectacles qui y sont programmés.Qu’il est déjà un ENDROIT, et un endroit chaleureux qui plus est.J’aime que l’on me parle des souvenirs qu’il a imprimé chez les spectateurs d’un soir ou de toujours.
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.“Le théâtre pour les petits”.“Mais il est où en fait votre théâtre ? À la salle de la dernière fois ?”
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?En un quart d’heure, inventer une devise ?? Non mais ça va pas bien, non…
Le Massalia en une anecdote.Toujours un peu groupie du Théâtre Massalia, j’ai couru après un stage dans un premier temps, réponse négative. Ne lâchant rien, j’ai été l’une des quelque dix personnes à avoir participé à la préfiguration de la Biennale européenne des jeunes publics (événement avorté, mais marquant dans ma découverte des arts marionnettiques, de compagnies fascinantes, comme BRONKS…). Je sollicite À NOUVEAU un stage : réponse À NOUVEAU négative car une jeune fille est déjà en stage. Me voilà entre rage et déception ! Cette jeune fille devient irremplaçable, elle est embauchée aux Relations Publiques du Théâtre Massalia ! Il ne me reste plus qu’à aller farfouiller du côté des autres théâtres, compagnies, festivals. Il s’avère que cette jeune fille est une amie d’enfance, que quelque temps plus tard elle décide de quitter son poste, qu’elle me recommande… Et que depuis 5 ans je continue d’être fascinée par l’énergie de ce théâtre qui m’a accueillie.
Quel vœu lui formuleriez-vous ?Ne te perds pas Théâtre Massalia ! Ne perds pas ta fougue, ton audace…
Une question que vous auriez aimé qu’on vous pose dans ce questionnaire et donc votre réponse.– Qu’est-ce que le Théâtre Massalia a bousculé dans votre vie du quotidien ?– Il a mis un grand coup de pied dans tout un tas d’idées sur l’enfance sur le spectacle. Il m’a fait découvrir tant de territoires inconnus et géniaux (le théâtre d’objet en est un exemple) et continuera encore. Il m’a fait rencontrer des artistes qui ont réussi à me faire voir la vie sous un autre angle. Il me force à réfléchir sur le sens des choses qu’il entreprend. Il m’offre des moments uniques de partage avec mes enfants, et de construction de souvenirs communs. Il me fait vibrer, et me fait me lever tous les matins certes épuisée mais avec l’envie d’être présente aux côtés des artistes et des jeunes, parfois là où beaucoup d’institutions ont déserté.
Elle n’aurait pas aimé être… huissière de justice
(ou tout autre emploi qui profite du malheur des gens)
Elle n’aurait pas aimé être… médecin légiste
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
Oui bien sûr, je crois que j’en ai rêvé très tôt, dès l’adolescence je crois. Le Théâtre Massalia s’est très vite imposé lors de mon arrivée à Marseille, par la singularité de sa programmation qui m’attirait, bien que je n’y sois jamais allée, jusqu’au jour où un ami lyonnais m’y invita.2002/2003 : Rémy, costumier, avait pour l’occasion posé ses mains, qui transforment tout en merveilles, sur les costumes d’une compagnie (dont j’ai oublié le nom) qui jouait ce soir dans une petite salle de la Friche. “Rendez-vous à 20h30, tu viens ?” C’était La pêche à la truite en Amérique, adaptation du texte de Richard Brautigan. Nous sommes arrivés à pied depuis un bar du centre-ville à la salle Seita, avec cinq minutes de retard, impossible de rentrer, la configuration de la salle ne le permettant pas. Rendez-vous raté… On est allé boire du vin en refaisant le monde. On revint le lendemain et je découvris le Théâtre Massalia, qui devint pour des années une partie de mon monde…
Votre premier choc théâtral.J’avais 16 ou 17 ans : Howard Buten dans son personnage de Buffo. Ce n’est pas vraiment du théâtre, mais ça se passait dans un théâtre et je n’y étais – je crois – jamais rentrée.
L’ennui au théâtre, c’est…Trouver que le jeu est bon sans pourtant ressentir d’émotion.
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.Toutes les images laissées par Catherine Germain/Arletti, la précision de chaque geste, même infime, chaque expression ou voix qui émane de ce personnage.
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.L’humanité des propos.Le langage universel d’un comédien qui consiste à te faire croire que tu es seule dans la salle, qu’il parle et joue pour toi.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.Me faire prendre pour une conne avec des discours soi-disant profonds mais qui en fait sont creux. À moins que je sois vraiment conne !Les gens qui n’ont rien compris à un texte incompréhensible et qui disent quand même que c’était bÔôôô !
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?Rien d’insensé. Je suis une fille raisonnable… !
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Audacieux — Populaire — Intelligent
Une réplique qui vous reste en mémoire.Je n’ai pas la mémoire des textes, les mots marquent sur l’instant parfois profondément pour s’ancrer au plus profond de soi et nourrir toute une vie.Un truc qui m’a marqué cependant : Philippe Foulquié qui dit/écrit un truc du genre “Le théâtre jeune public en France est le meilleur mais les pouvoirs publics ne le savent pas…” Vous saurez retrouver la bonne formulation.
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.Que des gens ont découvert le théâtre dans ce théâtre. C’est mon cas.Que Massalia a fait découvrir le théâtre à des gens qui n’avaient jamais osé pousser la porte d’un théâtre.Que c’est une belle équipe, vraiment.
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.Qu’on s’y est ennuyé.
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?Quand maussade est la vieEnrôle la tempêteOla ma Mie !Avide de fêteCours au MassaliaLe temps s’y arrête !!
Le Massalia en une anecdote.Pfff… Super dur… Il y en a plein et elles tiennent surtout aux moments drôles passés avec l’équipe.Vera qui fait du ski devant les Algecos sur 2 cm de neige durant l’hiver 2005.
Quel vœu lui formuleriez-vous ?Que chaque enfant qui soit passé au Massalia puisse formuler un jour un grand souvenir qu’il y a vécu, ou dire qu’il a pu y amener ses parents qui n’étaient jamais allés au Théâtre. J’ai toujours aimé “Enfants, emmenez vos parents au Théâtre !”Qu’il puisse citer le Théâtre Massalia comme un lieu fondateur de sa culture, initiateur d’envie et de plaisir dans sa vie.
Une question que vous auriez aimé qu’on vous pose dans ce questionnaire et donc votre réponse.– Auriez-vous aimé travailler toute votre vie au sein de notre équipe ?– Ben oui, et c’est vrai. J’ose l’avouer à cette occasion, c’est mon plus grand regret professionnel.
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
Non.Par l’ex-femme de mon cousin germain par alliance !
Votre premier choc théâtral.Pas encore eu, en revanche, j’ai déjà eu des secousses plus ou moins intenses. Et mon premier spectacle à Massalia, c’était Mémoires de mammouth du Théâtre de Cuisine, au Petit Théâtre.
L’ennui au théâtre, c’est…Terrible ! Bouger sur mon siège toutes les 30 secondes, souffler toutes les 20, et être énervée jusqu’à la fin du spectacle.
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.Loupé ! Moi c’est plutôt la lumière qui me fait vibrer.
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.De la stupéfaction.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.De la colère due à l’ennui.
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?Rien pour le moment.
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Accueillant — Hétéroclite (aussi bien pour les spectacles que pour les gens qui y ont travaillé ou travaillent encore) — Contestataire… parfois !
Une réplique qui vous reste en mémoire.“Il faut faire les choses pour apprendre à les faire.” Philippe Foulquié.
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.Qu’on a une bonne programmation, qu’on est chaleureux, accueillant, proche du public.
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.Je joue la carte de la mauvaise foi, mais que peut-on reprocher à Massalia ? ;-)
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?L’union fait la force.
Le Massalia en une anecdote.Le Massalia en une anecdote. C’est IMPOSSIBLE !
Quel vœu lui formuleriez-vous ?Longue vie !
Une question que vous auriez aimé qu’on vous pose dans ce questionnaire et donc votre réponse.– Qui est la plus belle ?– Moi, évidemment ! Hihhihihihihihihi !
Elle n’aurait pas aimé être… gardienne de prison
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
Non. J’ai fait un stage de maquettiste graphiste au journal Taktik qui était installé à la Friche. À deux portes du Théâtre Massalia. J’ai rencontré Philippe Foulquié et ma grande histoire théâtrale a commencé.
Votre premier choc théâtral.Freaks au Théâtre du Merlan.
L’ennui au théâtre, c’est…Quand il n’y a pas assez de public.
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.Les images et la musique de Bernadetje d’Alain Platel.
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.Ne faire qu’un avec le spectacle.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.Avoir près de moi des personnes qui ne s’intéressent pas du tout au spectacle.
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?Faire toutes les permanences scolaires d’Opération Jules Verne.
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Diversité — Curiosité — En famille
Une réplique qui vous reste en mémoire.“Dieu nomma la lumière jour et l’obscurité nuit”, c’est bien non ? Le Sixième Jour de François Cervantes.
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.Que c’est un lieu de découverte.
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.Qu’on l’appelle le théâtre de la Friche.
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?Toujours rester curieux.
Le Massalia en une anecdote.Au cours de La nuit la plus pire, la danse effectuée avec les bougies dans la cour Jobin.
Quel vœu lui formuleriez-vous ?Que ça reste un lieu de théâtre, de création, et pas d’animation.
Une question que vous auriez aimé qu’on vous pose dans ce questionnaire et donc votre réponse.– Avez-vous passé de belles années au Théâtre Massalia ?– Oui j’en garde tant de belles images de spectacles !! Et j’y ai connu et côtoyé les plus merveilleuses personnes.
Elle n’aurait pas aimé être… enseignante
Elle n’aurait pas aimé être… trader
Elle n’aurait pas aimé être… infirmière
Elle n’aurait pas aimé être… comédienne
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
Non. Par envie et l’opportunité d’une belle proposition. Par lassitude du régime de l’intermittence.
Votre premier choc théâtral.Philippe Caubère.
L’ennui au théâtre, c’est…Espérer la fin.
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.Pina Bausch à Avignon, la scène du Palais des Papes transformée en champ de coquelicots.
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.Ne pas en sortir comme j’y suis entrée.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.En partir les mains vides.
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?M’intéresser au théâtre a été insensé, pense ma famille…
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Accueillant — Souvent étonnant — Joyeux
Une réplique qui vous reste en mémoire.Celle d’un enfant, à la sortie d’un spectacle : “Il était nul le film !”
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.Qu’on a envie d’y aller même si l’on ne sait rien du spectacle programmé.
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.Que l’on est mal accueilli.
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?Pourvu que ça dure !
Le Massalia en une anecdote.Pas vraiment une anecdote, un souvenir. À l’aube, à la fin de La nuit la plus pire. Nous tous en rang d’oignons, marchant courbés, avec le poids de nos 20 ans sur le dos…
Quel vœu lui formuleriez-vous ?Que le théâtre reste au centre de sa mission.
Une question que vous auriez aimé qu’on vous pose dans ce questionnaire et donc votre réponse.– Les “traces” que le Théâtre Massalia aura laissées dans ma vie ?– La découverte d’un théâtre jeune public, par rapport au public, mais aussi par rapport aux compagnies, aux artistes qui travaillent pour le jeune public. La découverte de la marionnette, du théâtre d’objet. Une malice, comme dit Philippe Foulquié, qu’on ne retrouve pas toujours dans “l’autre” théâtre. Et puis, l’équipe assez incroyable de ce théâtre. Un casting de filles essentiellement, toutes plus formidables les unes que les autres. Les rares garçons ont les mêmes qualités. Une cohésion de groupe qui a fait qu’un voyage annuel est organisé depuis plus de 10 ans. C’est quelque chose que personne ne comprend : des gens qui travaillent dans la même structure et qui partent en vacances ensemble !
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?J’avais d’abord pensé faire du marketing mais j’ai vite bifurqué vers le secteur culturel. Je voulais plutôt travailler auprès d’artistes. Mais un jour j’ai rencontré un lieu et son directeur. J’ai compris alors qu’un lieu pouvait aussi avoir un projet en soi et que je pourrais y développer ma fibre un peu militante.Le Théâtre Massalia est entré dans ma vie par le biais d’une petite annonce.
Votre premier choc théâtral.Le Cid, avec Francis Huster et un trou de mémoire géant : j’ai compris l’expérience immédiate du théâtre.
L’ennui au théâtre, c’est…Un risque… à prendre parfois.
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.Il y en a tant, impossible de choisir.
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.Une adhésion commune profonde à l’expérience du moment.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.Le sentiment d’une supercherie.
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?Devenir directrice de théâtre ?
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Engagé — Dynamique — Vibrant
Une réplique qui vous reste en mémoire.“C’est à vous que je parle ma sœur, le moindre solécisme en parlant vous irrite mais vous en faites, vous, d’étranges en conduite…”
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.J’ai vécu une incroyable expérience au Théâtre Massalia ; elle m’a marqué(e) pour la vie.
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.Le Théâtre Massalia, je ne connais pas.
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?Un pour tous, tous pour un !
Le Massalia en une anecdote.Impossible de résumer le Massalia en une anecdote. Mais il y aurait des dizaines d’anecdotes de repas autour de la table de la salle de réunion, qui se termine en fous rires (et pas seulement pour Jany !).
Quel vœu lui formuleriez-vous ?Je lui souhaite de continuer à ouvrir des voies…
Une question que vous auriez aimé qu’on vous pose dans ce questionnaire et donc votre réponse.– Faire partie de l’équipe du Théâtre Massalia, est-ce une expérience particulière ?– Oh oui, notamment parce qu’il est difficile d’imaginer une équipe qui ait autant d’engagement et d’humour en commun. C’est une chance !
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
Oui c’était un peu un rêve ! Le Théâtre Massalia est entré dans ma vie par un spectacle du cirque Plume, et plus tard lorsque Philippe Foulquié a accepté de me prendre en stage en relations presse.
Votre premier choc théâtral.Par le Boudu de Bonaventure Gacon, May B de Maguy Marin.
L’ennui au théâtre, c’est…Long et soporifique.
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.Côte d’Azur par le Théâtre de la Mezzanine, Le Cirque Trottola, le clown Arletti, Les Grands Dictateurs du Teatro delle Briciole, la Conférence de Philippe Dorin…
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.Lorsque ça joue et que c’est beau.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.L’ennui.
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?Écourter ses vacances.
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Généreux — Fidèle — Pugnace
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.La qualité des propositions et l’accueil chaleureux de l’équipe.
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.“C’est quoi le Théâtre Massalia ?!”
Le Massalia en une anecdote.Lorsqu’une équipe s’unit pour continuer à faire vivre son théâtre…
Quel vœu lui formuleriez-vous ?Belle continuation, cohérente, intense et passionnante.
30 ans de traverséeà bord du Massalia
Les membres de l’équipage vous y accueillent depuis un an, dix ans, vingt-six ans… Vous les avez côtoyés à l’accueil, à la billetterie, à la technique, à la comptabilité, à la communication, aux relations publiques, à la production, à la programmation…
Certain•e•s ont quitté le navire mais tou•te•s gardent une trace indélébile de leur passage.
Pour ces 30 ans, découvrez ce qui les anime au quotidien, ce qu’ils ont fait – parfois d’insensé –pour assister à une pièce de théâtre, ce qu’ils aiment qu’on dise du Théâtre Massalia, et ce qu’ils n’aiment pas. Plongez dans quelques-uns de leurs souvenirs théâtraux marquants. Bref, embarquez avec nous et faites connaissance avec ces matelot•e•s de la poésie et du verbe !
À chacun•e, j’ai posé une quinzaine de questions, toujours les mêmes. Les règles du jeu étaient :• Si possible, répondre à toutes les questions.• Répondre en quelques mots simplement, sans prise de tête.• Toutes les réponses sont admises.• Réalité/véracité non exigées, sincérité appréciée !• Les publications ne sont pas nominatives.
Et si vous aussi avez traversé la vie du Théâtre Massalia, participez à ce questionnaire en cliquant sur l’arrosoir !
Nathalie Dalmasso
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
Non.J’étais en stage dans une structure jeune public à Aix et j’ai rencontré Massalia lors de réunions de programmateurs jeunes publics.
Votre premier choc théâtral.Je ne parlerais pas de choc mais plutôt d’un souvenir, d’une impression liée au théâtre : des spectacles de théâtre vus à Lyon, en plein air, enfant, la nuit, des spectacles qui duraient plusieurs heures…
L’ennui au théâtre, c’est…Quand on a le sentiment que le metteur en scène est malhonnête.
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.Une très forte émotion de spectatrice : une comédienne, seule en scène, convie une enfant de 6 ans, présente dans le public, à la rejoindre sur scène. La comédienne donne des consignes de jeu à la petite fille et la laisse seule (ou presque…) sur le plateau…
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.Du bonheur !
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.De la mauvaise foi !
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?Rien.
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Engagement — Belle équipe — Exigence artistique
Une réplique qui vous reste en mémoire.“Téléphoneeeeee !!”
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.Quand les artistes remercient l’équipe
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.Que la programmation ne s’adresserait qu’aux enfants… mais personne ne dit ça bien sûr !
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?Toujours plus tout public !
Le Massalia en une anecdote.Il neige à Marseille, il neige à la Friche et Vera trouve une tenue de ski et tient la pose à l’extérieur, mémorable !
Quel vœu lui formuleriez-vous ?Longue vie et que notre joie demeure !
Une question que vous auriez aimé qu’on vous pose dans ce questionnaire et donc votre réponse.– Que pensez-vous des Belges ?– Ce sont les meilleurs !
Il n’aurait pas aimé être… agent du pôle emploi
Elle (non plus) n’aurait pas aimé être… infirmière
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
C’est un projet qui s’est mis en place pendant mes dernières années de Lycée, après 12 ans de théâtre, je voulais continuer à m’investir dans le domaine.
Votre premier choc théâtral.Les Chapitres de la Chute, d’Arnaud Meunier
L’ennui au théâtre, c’est…Une prison ?
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.L’apparition du Crucifix et du Commandeur dans le Dom Juan de Daniel Mesguich.L’ouverture des portes au Théâtre du Peuple de Bussang.
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.La waouh, qui coupe légèrement le souffle à la fin du spectacle.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.La gêne causée par l’ennui.
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Sourire – Jeunesse – Insouciance
Une réplique qui vous reste en mémoire.“Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettresVous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il fautPour pouvoir là, devant ces nobles galeries,me servir toutes ces folles plaisanteries,Que vous n’en eussiez pas articulé le quartDe la moitié du commencement d’une, carJe me les sers moi-même, avec assez de verve,Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.”Le plus beau texte de l’histoire du théâtre. Edmond Rostand.
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.Vous connaissez pas ? Il faut y aller hein !
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.C’est du Théâtre pour enfants, c’est ça ?
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?Macte animo, generose puer ! Sic itur ad astra. Allez, courage, noble enfant, c’est ainsi qu’on s’élève vers les étoiles. L’Énéide, Virgile.
Quel vœu lui formuleriez-vous ?De continuer le plus longtemps possible.
Une question que vous auriez aimé qu’on vous pose dans ce questionnaire et donc votre réponse.– Votre texte préféré ?– Cyrano de Bergerac.
Il n’aurait pas aimé être… renifleur d’aisselles
Elle n’aurait pas aimé être… notaire
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?Non. Et puis…
Et puis il y eut la répétition publique de l’opéra de Bizet à dix ans avec l’école. Et puis il y a eu les matchs d’impro et les spectacles amateurs un peu plus tard alors que j’étais toute jeune étudiante. Et puis il y eut ce petit boulot comme ouvreuse dans un théâtre parce que j’avais choisi un peu par hasard un peu par intuition de suivre des études tournées vers la culture. Et puis il y eut CE stage au Théâtre Massalia, qui non seulement m’a permis de valider un diplôme, mais m’a également permis de découvrir des modes d’expressions artistiques, et plus largement de m’ouvrir aux autres, au monde en quelque sorte.
Votre premier choc théâtral.La compagnie de cirque Les Arts Sauts, premiers spectacles de nouveau cirque.
La compagnie L’Entreprise en Catherine Germain et son personnage dans Le Voyage de Pénazar, un spectacle que j’ai vu de nombreuses fois mais que je pourrai revoir encore et encore…
Wajdi Mouawad et son spectacle Forêts.
S’il n’en faut qu’un, je choisis le second !
L’ennui au théâtre, c’est…C’est regarder le plafond et se dire qu’il y a beaucoup de projecteurs !
C’est lutter contre les paupières qui se ferment malgré vous et se sentir glisser dans votre siège !
C’est se répéter sa liste de courses !!
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.Le masque de Pénazar, sa danse, la musique indonésienne.
Plus généralement les applaudissements.
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.De l’émotion, une certaine proximité.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.De l’ennui.
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?Rien mon capitaine.
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Rencontre théâtrale et avec le public — Chaleur humaine — Fantaisie
Une réplique qui vous reste en mémoire.J’ai la mémoire qui flanche, je ne me souviens plus très bien…
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.J’y emmène mes enfants régulièrement.
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.Ce ne sont que des spectacles pour des enfants.
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?Trop difficile…
Le Massalia en une anecdote.Pas une en particulier, mais plusieurs, notamment lorsque j’accueillais à l’époque où j’y travaillais les compagnies en résidence, du groupe d’enfants tchétchènes ou cambodgiens au groupe de circassiens brésiliens ou à la compagnie de la Mezzanine.
Quel vœu lui formuleriez-vous ?30 ans encore !
Elle n’aurait pas aimé être… conductrice de Fenwick
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
Non !Je suis entré dans le monde du théâtre en organisant une fête chez moi en Lozère.
L’ennui au théâtre, c’est…L’ennui.
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.Le bonheur du public.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.Le temps.
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?Rien.
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Liberté — Égalité — Fraternité
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.De bons spectacles
Quel vœu lui formuleriez-vous ?Longue vie !
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
J’y ai pensé dès ma deuxième année après le bac. Je partais pour un séjour en Angleterre, il fallait trouver un stage. Je faisais des études de commerce. J’avais fait plus de 10 ans de théâtre. Je me suis dit : “Terre inconnue, tâchons d’atterrir dans un terrain un peu connu : le théâtre”. Finalement, c’était dans un festival de rue à Brighton, et ça a été une révélation. Pour le Théâtre Massalia, c’est arrivé par une sortie scolaire en tant qu’étudiante. Première demande de stage : refusée, une collègue de promo était passée avant moi. Deuxième demande : acceptée. C’était parti pour six mois. Un an d’interruption. Puis Caroline décide de quitter l’équipe, et me propose de la remplacer. Banco !
Votre premier choc théâtral.La Monstrueuse Parade de la Compagnie Remise à 9 au Théâtre Massalia, 20 000 lieues sous les mers de Christine Darrigade et Céline le Pape au Théâtre de Grasse.
L’ennui au théâtre, c’est…Mortel.
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.La mise en équilibre complètement instable des bastaings du Braquemard du pendu, Alexandre Denis en haut de cette immense poutre verticale.
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.Me dire : ils sont vraiment fous ces artistes, il n’y a qu’eux pour prendre les choses de cette façon, pour avoir ce regard sur la vie, pour prendre ce chemin et me faire voir qu’il existe.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.Sentir que l’artiste n’a rien à dire, n’a rien à livrer.
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?Aller jusqu’à Paris uniquement pour voir la dernière création de la Mezzanine.
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Humain — Joueur — Ambitieux
Une réplique qui vous reste en mémoire.“Téléphoooooone !” KipKappen de Pascale Patel et BRONKS.
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.Que finalement ça peut être ça le théâtre et qu’on a changé notre point de vue grâce à un ou plusieurs spectacles vus au Massalia.
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.Que c’est pour les enfants.
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?Enfants, emmenez vos parents au théâtre !
Le Massalia en une anecdote.Plein : les mille repas du midi, les week-ends dans les Cévennes, les voyages chaque année, les anniversaires, les départs…
Quel vœu lui formuleriez-vous ?Qu’il continue de défricher, qu’il habite un lieu.
Une question que vous auriez aimé qu’on vous pose dans ce questionnaire et donc votre réponse.– Avant et après Massalia, qu’est-ce qui a changé ?– Mon regard sur l’enfance, certainement ma manière d’éduquer mes propres enfants, une question de confiance. Et puis : avant, je détestais qu’on dise “On est une famille” ; aujourd’hui, je crois vraiment que Massalia est ce qui s’en rapproche le plus.
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Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
Je n’y avais absolument pas pensé !En préparant des bugnes pour un cabaret Guignol.
Votre premier choc théâtral.Un cheval grandeur nature surgissant dans le brouillard du fond de scène dans La Transhumance des riens du Théâtre de la Mezzanine.
L’ennui au théâtre, c’est…Ne rien comprendre, ne pas se sentir concerné, être perdu par un propos étranger.
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.La voix de Délia Romanes accompagnant un couple de trapéziste d’une extrême sincérité.
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.Être témoin du lien d’amour qui se crée entre le public et les comédiens, une salle vivante, heureuse, enthousiaste comme un groupe d’enfants.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.Le malaise des comédiens perdus dans leur texte, une chute au cirque.
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?Pas vraiment insensé mais très ballot : partir en voiture à cent kilomètres pour voir un spectacle, se tromper de ville, arriver quand même à temps pour la représentation, voir un spectacle navrant, repartir chez soi et tomber en panne…
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Féminin — Joie de vivre — Perpétuellement curieux
Une réplique qui vous reste en mémoire.“Il faut aller à la salle de wouleau !!! Enfin madame c’est pas compliqué ÈOU O U L O !”
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.Il n’y a que vous qui pouvez faire ça !
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.Le théâtre de la Friche.
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?Quelle famille ! Une équipe qui devient un groupe de sœurs, des compagnies qui deviennent des cousins, des pères des mères de poésie…
Quel vœu lui formuleriez-vous ?Grandissez, mais ne grandissez pas.
Elle n’aurait pas aimé être… policière
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
Oui, mais plus, de jouer du théâtre, j’en ai beaucoup fait à l’école et même à la fac !Le Théâtre Massalia est arrivé par mon Service Volontaire Européen (je le remercie !!). Je suis vite tombée amoureuse de la Friche et puis du Massalia - la première fois que je suis venue, c’était avec le Théâtre de Cuisine – L’Anthologie du théâtre d’objet - j’avais jamais rien vu comme ça, j’ai trop pensé : “J’aimerais troooop y travailler, c’est merveilleux ce qui se passe ici”. Puis à la fin de mon projet de SVE, j’avais le droit de demander à une autre structure ou asso de faire une petite semaine de stage… Et là, bim, j’ai pu faire une semaine en tournée en crèches avec Skappa ! (je remercie Nath !). Puis c’est une longue histoire entre nous… et je me sens toujours Massalienne de cœur !
Votre premier choc théâtral.Le spectacle Côte d’Azur, comprendre la beauté du glauque.
L’ennui au théâtre, c’est…Le surjeu.
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.Arletti qui débarque en salle.La musique d’Histoire d’une famille, de la compagnie Rodisio.
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.Surtout ressentir que j’ai pas envie que ça finisse, que je veux le garder.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.Sommeil.
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?Dire que je suis du Massalia !
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Vivant (bon) hé hé hé hé ! — Drôle — Une maison
Une réplique qui vous reste en mémoire.“J’adore le lit !” Le clown Zig.
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.Le super accueil.La qualité de spectacles.On se sent bien.
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.Que c’est trop du contemporain.
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?“VAS-Y !”
Le Massalia en une anecdote.Il y en a trop !Nous entendre rire et pleurer de rire en salle avec Les Clowns.Le midi ensemble.
Quel vœu lui formuleriez-vous ?Que ça reste toujours.
Une question que vous auriez aimé qu’on vous pose dans ce questionnaire et donc votre réponse.– Un spectacle à revoir du Massalia ?– KipKappen de Pascale Patel et BRONKS.
30 ans de traversée à bord du Massalia
Elle n’aurait pas aimé être… banquière
Aviez-vous pensé travailler dans un théâtre un jour ? Et comment le Théâtre Massalia est-il entré dans votre vie ?
Absolument pas, Philippe Foulquié est venu me chercher.
Votre premier choc théâtral.Armand Gatti, le Cinécadre de l’esplanade Loreto, reconstitué à Marseille pour la grande parade des pays de l’Est, un spectacle dans les studios de FR3 en 1990 pour vingt-cinq personnes.
L’ennui au théâtre, c’est…Regarder les projecteurs ou m’endormir.
Une ou des images marquantes au théâtre. Ou, si vous êtes plus sensible au son, un son, une musique, qui vous a fait vibrer.Le castelet, la scénographie, les costumes et le propos complètement baroques de La tentation d’exister du Cirk’Ubu d’Alain Lebon, un artiste qui m’a beaucoup marquée…Les magnifiques tableaux des spectacles de Nathalie Garraud, de chacun de ses spectacles me restent des images fortes.La musique de La Chambre d’Isabella spectacle de Jan Lauwers…
Ce que vous préférez ressentir au théâtre.Une petite pression qui part du ventre qui s’arrête sur le sternum et qui remonte doucement vers la tête, et puis les yeux qui se brouillent.
Ce que vous détestez ressentir au théâtre.En tant que spectatrice d’être prise pour une imbécile, ou d’être prise en otage.
Qu’avez-vous fait d’insensé pour assister à une pièce de théâtre ?Insister auprès de Didier Bezace en personne pour rentrer voir son spectacle Pereira prétend qui affichait complet au Festival d’Avignon, et me retrouver avec lui en régie…
Trois termes qui définiraient le mieux le Théâtre Massalia pour vous ?Généreux — Populaire — Prospectif
Une réplique qui vous reste en mémoire.“On fait les choses pour apprendre à les faire.”
Ce que vous appréciez le plus qu’on dise du Théâtre Massalia.Un théâtre qui nous surprend.
Ce que vous regrettez que l’on dise du Théâtre Massalia.Un théâtre jeune public.
Quelle devise attribueriez-vous à Massalia ?Enfants, emmenez vos parents au théâtre !
Le Massalia en une anecdote.Lors du lancement des travaux qui devaient rénover le premier lieu que le Théâtre Massalia a occupé rue Grignan, nous avions mis en scène une bouteille de champagne à briser contre un radiateur. Mais c’est la bouteille de champagne qui a brisé le radiateur… Alors on a bu le champagne !Pour les 10 ans du Théâtre Massalia, nous avions occupé le cinéma Le Forum à Charleville-Mézières pendant le Festival Mondial de Marionnettes. Des spectacles, des rencontres, des bons petits plats, bref : tous les artistes festivaliers se retrouvaient chez nous et c’était la fête tous les soirs, on en parle encore…
Elle n’aurait pas aimé être… commerciale
Il n’aurait pas aimé être… flic
À la maison
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Diriger un théâtre c’est produire et accompagner.
2:17
Le public : un partenaire artistique.
1:49
Le Jeune Public ne triche pas.
1:34
La marionnette ou l’art du jeu.
2:25
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Y’a un Filou
dans le salon !
Les Filous, c’est le nom que l’on a donné aux adhérents du Théâtre Massalia pendant de nombreuses années. Le public comme partenaire artistique, disait Philippe Foulquié, fondateur et directeur du Théâtre Massalia pendant plus de 20 ans.
J’ai eu envie de revenir avec Philippe Foulquié sur des formulations telles que celle-ci, des formulations qui ont marqué les années que j’ai partagées avec lui au Théâtre Massalia, “l’art du jeu”, “l’art de la malice”, la représentation comme “moment d'intelligence(s) partagée(s)”…
J’ai donc convié Philippe à deux entretiens, le premier au restaurant de la Friche la Belle de Mai, et le second chez moi. C’est quoi diriger un théâtre, pourquoi le jeune public et pourquoi la marionnette.
Ces petites pastilles témoignent de l’engagement de Philippe Foulquié aux artistes, de sa conviction et de sa malice. Le Théâtre Massalia ou l’art de détourner ce qui contraint !
Pascale Souteyrand
Au restaurant
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Quand le public dit “d’accord”, la mort devient vie.
3:06
“Tu sais ce qu’on va faire maintenant ? On va faire du Jeune Public.”
2:45
La malice, ou l’art de détourner ce qui contraint.
2:05
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Y’a un Filou dans le salon !
Tout ce qui se passe autour
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Une histoire de rencontres.
0:45
Et les familles dans tout ça ?
1:48
Le petit plus…
1:06
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Quand l’école chuchote des mots doux
Une touche de magie ?
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C’est qui ? C’est où ?
0:21
De la fascination de l’enseignant.
0:42
Mais pourquoi Massalia ?
0:52
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Quand l’école chuchote des mots doux
À la Friche, quand on entend un brouhaha qui monte au loin, que l’on devine des voix d’enfants, que certains rires cristallins retentissent, puis que l’on voit s’approcher des cohortes d’enfants, en colonne ou en tas, toujours guidées par un adulte… la première pensée qui vient c’est “Tiens, il doit y avoir un spectacle au Théâtre Massalia”.
Massalia et les classes ? Indissociable, fusionnel, charnel même… Il était grand temps de donner la voix aux enseignants en leur offrant une “carte blanche sonore”. Avec quelle consigne ? Aucune, si ce n’est celle de nous faire un cadeau, de prendre le détail d’un souvenir très précis ou au contraire toute une vie à nos côtés, de parler de nous, d’eux, des élèves. De nous transmettre leurs histoires, leurs souvenirs, leurs frustrations, leurs rêves et toute l’énergie qu’ils portent en eux.
Fanette Therme
Mosaïque sonore
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Tout une histoire de tissage, de rencontres.
3:59
Ça veut dire quoi Massalia ?
2:08
Ça change une relation !
1:55
Une histoire de longue date…
0:46
Quand le théâtre croise une histoire personnelle.
2:47
Le théâtre : on en voit, on en parle et on en fait.
1:18
Le Théâtre Massalia en 2 minutes.
2:13
Un lieu de découverte et de partage.
1:13
Y’a engambi* à Massalia.
2:58
* Provençal : intrigue, embrouille
Le regard de Massalia.
1:37
Le théâtre en mouvement
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La toute première fois.
1:11
Le Jeune Public peut changer votre vie.
1:08
Mais c’est quoi le Jeune Public ?
0:24
Quand une enseignante nous parle de son métier.
1:41
Le théâtre comme déplacement.
0:25
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On vous souhaite…
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Des vœux de bonheur !
0:27
Le projet THÉÂ.
1:11
Un théâtre en questionnement.
1:04
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Des sens et du sens
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Le théâtre nourrit les sens.
1:20
Un déclencheur de réflexion.
0:58
Faire partie des références.
0:12
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THÉÂ et Massalia
THÉÂ est une action nationale d’éducation artistique, conçue et mise en œuvre par l’Office Central de la Coopération à l’École (OCCE) en faveur du développement l’éducation artistique du théâtre et de la rencontre, à l’école et au collège, entre les écritures dramatiques contemporaines et les enfants et adolescents, en lien avec des compagnies et des structures théâtrales.Chaque année, un ou des auteurs de théâtre jeunesse sont associés à l’action : au fil de formations, de démarches actives et coopératives dans les classes, de rencontres…, les enfants et les adolescents découvrent leurs univers d’écritures, en complicité avec les enseignants et des artistes partenaires.
Salutations
et remerciements
Philippe FoulquiéAprès des études de médecine, Philippe Foulquié a démarré sa carrière comme animateur puis directeur du centre culturel d’Argenteuil. Il est ensuite devenu administrateur de compagnies de théâtre puis délégué du Centre National de Marionnette et directeur du Festival International de la Marionnette de Mougins-Le Cannet. En 1987, il fonde Massalia Théâtre de marionnettes puis, en 1992, la Friche la Belle de Mai avec Alain Fourneau. Il quitte ses fonctions au Théâtre Massalia en décembre 2010 et mène depuis une activité de conseil.
Une histoirecollective
La salle des
opérations
Mentions légales
Cette revue est publiée par La Marelle (association Loi 1901, présidente Claude de Peretti / La Friche la Belle de Mai, 41 rue Jobin, 13003 Marseille, France / www.la-marelle.org / contact@la-marelle.org / +33 4 91 05 84 72) en coédition avec le Théâtre Massalia.Directeur de publication
Pascal Jourdana, La Marelle
Rédactrice en chef
Émilie Robert, Théâtre Massalia
Relecture & correction
Fanny Pomarède, Nathalie Dalmasso
Création graphique
Studio & D’EAU FRAÎCHE
Couverture (format ePub) : Fabien Vidotto
Suivi technique et développement
Nicolas Joseph, Julian Le Crosnier
Hébergeur
OVH, 2 rue Kellermann, 59100 Roubaix, France
Claire Rengade a bénéficié d’une Bourse de résidence du Centre National du Livre pour l’écriture du texte Pas triche.
© 2018 Claire Rengade pour le texte
© 2018 La Marelle éditions / Théâtre Massalia pour la présente éditionISBN : 979-10-90340-10-7 (édition numérique)
Achevé d’imprimer en tirage illimité à Marseille (France) en juin 2018
Une (sacrée) équipeNathalie DNathalie est responsable des relations publiques (en particulier des crèches et des étudiants) et de la communication, ce qui est déjà beaucoup. Mais elle a aussi quelques compétences personnelles du côté du numérique, ce qui en fait une personne très sollicitée en interne sur ces questions…
Une (sacrée) équipeGuillaumeLe petit dernier de la tribu, Guillaume est attaché aux relations avec les publics sociaux, les adhérents, les familles et les ados. Il a révélé quelques aptitudes au ping-pong fort utiles pour créer du lien, est intarissable sur le camembert et a permis de doubler l’effectif masculin du Théâtre Massalia à son embauche…
Salutations
et remerciements
Tout cela ne se serait pas fait sans
Jessica Dalibon, Nathalie Broneer, Greta Barberis, Johanne Guidini Souche, Véronique Innocent, Baptiste Moonens, Michèle Gailhanou, Caroline Moggi, Sophie Eichenbaum, Cécile Rattet, Régis Mazzon, Sandrine Sabater, Noëlle Delcroix, Xavière Hammer,
Étienne Roche (compositeur) et la chorale “La Belle Équipe” (Katrin Lesèvre, Anne Lise Lionnet, Mireille Mammini, Brigitte Manoukian, Anne Marie Poletti, Graziella Végis, direction Brigitte Cirla),
Cyril Bourgois, Karin Serres, Fabien Capelier, Zoé Broneer, Philippe Domengie et l’ensemble des Massalia Web Trotters,
Isabelle Hervoüet, Mathilde Damour, Thomas Delepière, les studios Piquet Design et Grafitis,
Vera Maero, Elsa Aillaud, Silvia Coelho, Alba Prats, Jérémy Gautier, Caroline Ninat, Isabelle Richomme,
et toutes celles et ceux qui ont permis à cette revue d’exister et au Théâtre Massalia d’aborder sereinement les 30 prochaines années !
Une histoire collective
Une (sacrée) équipeÉmilieAprès le Théâtre du Périscope à Nîmes où elle s’était exercée à l’art délicat d’être directrice, Émilie Robert a vaillamment pris les rênes du Massalia, dans une joyeuse continuité et d’excitantes évolutions. Ses talents d’organisation, sa science du partage, et son appétit pour d’humaines harmonies combinatoires, ont emporté l’adhésion de son équipe et de ses administrateurs !
Une (sacrée) équipePascaleEn charge de la production des activités du théâtre Massalia, Pascale sait tout sur tout ou à peu près, puisque chaque sujet passe nécessairement par elle. Cette étendue d’action demande une certaine énergie, qu’elle entretient par la dégustation de mets sucrés…
Une (sacrée) équipeJanySecrétaire générale, Jany est la bienveillante éminence grise du théâtre, veillant à la fois sur les artistes (notamment lorsqu’ils viennent travailler en résidence), sur l’équipe et sur les spectateurs. Son engagement est précieux, tout comme son sens de l’humour.
Une (sacrée) équipeSabineComptable principale et en charge de la billetterie, Sabine a donc des compétences en matière de calculs et de chiffres. Mais elle recèle aussi des talents pour la convivialité d’une équipe, de l’organisation de voyages en groupes à celle d’anniversaires ou autre célébration. Elle peut aussi s’adonner à la PAO pour personnaliser un calendrier !
Une (sacrée) équipeMarionChargée de la communication, Marion veille notamment sur les échos numériques du théâtre. Elle a fait un détour par la couture dans son parcours à Massalia mais est finalement restée à son poste. Sans doute parce ce qu’elle bâtit le mieux, c’est la relation !
Une (sacrée) équipeFanetteChargée de relations avec les publics scolaires au Théâtre Massalia, Fanette met son cœur (fort grand) et sa rigueur (légendaire) au service de la venue au spectacle de quelques milliers d’élèves chaque année et des projets d’actions culturelles.
La salle desopérations
Les contributeurs
Cette revue a été réalisée grâce aux apports (textes, sons, images) de
– Claire Rengade
– Guillaume Brioit– Jany Cianferani
– Nathalie Dalmasso
– Marion Hery
– Sabine Liautaud
– Éric Paté
– Émilie Robert
– Pascale Souteyrand
– Fanette Therme
– Graziella Végis
Une (sacrée) équipeNathalie BAdministratrice du théâtre, la rigueur et la discrétion de Nathalie ne sont plus à démontrer. Elle tient les cordons de la bourse avec fermeté mais bienveillance et est depuis de nombreuses années la garante de la solidité de la structure. Mais elle a aussi des talents parallèles auquel elle octroie du temps avec La P’tite Recycle…
La salle desopérations
Le conseil d'administration
Le Théâtre Massalia vit aussi grâce à l’implication de ses membres associatifs et de son Conseil d’administration composé, à la date du 1er juin 2018, de
– Ramona Badescu
– Sonia Benelbaz
– Jean-Pierre Bigue, trésorier
– Anne-Marie Bonnabel
– Hélène Fontelle, secrétaire
– Pascal Jourdana, président
– Marion Latuillière
– Nanouk Marty, vice-présidente
Une (sacrée) équipeGraziellaConseillère artistique, en charge également d’un programme ressource destiné aux adultes et appelé les Saxifrages, Graziella est la mémoire du Théâtre Massalia, puisqu’elle y travaille depuis plus de vingt-cinq ans, mais partage aussi de précieuses connaissances sur les artistes du jeune public et les auteurs de théâtre jeunesse. Et c’est une cuisinière hors pair et généreuse !
Une (sacrée) équipeÉricRégisseur général, Éric est l’interlocuteur premier des artistes et techniciens qui apprécient son écoute et sa disponibilité. Normand à l’origine, on peut juger de la qualité de son assimilation marseillaise à son sens de la mesure…
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Palerme
Porto
Barcelone
Au bureau !
Prague
Burano (Venise)
L’équipe Massalia
Massalia off
Berlin
Rome
Londres
Massaliaoff
Pour savoir qui est qui et qui fait quoi, il y a les programmes, le site, le blog et toutes ces sortes de choses que l’on nomme la communication.
Les images réunies ici, ce sont les coulisses, non pas du théâtre, mais de l’équipe qui anime cette structure trentenaire.Nous aimons nous retrouver, en dehors de l’activité du théâtre, pour fêter ensemble les naissances, les anniversaires, les arrivées, les départs. Et pour certains d’entre nous, partager des week-ends dans les Cévennes ou, une fois par an, la découverte d’une ville européenne.
Ces photos de groupe sont un patchwork de ces 15 dernières années… plutôt joyeuses !
Sabine Liautaud, Éric Paté, Jany Cianferani
La personne occupant cette pièce s’est absentée, ou peut-être n’est-elle pas encore arrivée…
N’hésitez pas à revenir plus tard !
Les entretiens
FabienÉtudiant
Pour vous, le Théâtre Massalia, qu’est-ce que c’est ?Le Théâtre Massalia, c’est sans doute le théâtre où je suis le plus allé voir de spectacles. Jeune public tout public avec des arts variés, du théâtre à la danse en passant par le cirque et la marionnette… Et aussi, à mes yeux et au regard de son histoire, un point central de la Friche.
C’est quoi le jeune public ?Le jeune public, c’est pouvoir ouvrir ses spectacles à des enfants comme à des adultes et proposer du contenu accessible à tous. C’est pouvoir accueillir des spectateurs jeunes, voire très jeunes, sans que cela ne pose de problème.
Quel est votre rapport à la marionnette ?En tant que manipulateur, la marionnette c’est comme un autre corps au physique différent du mien, avec lequel je peux être plus libre dans mes mouvements mais aussi dans la parole. En tant que spectateur, en plus de regarder la marionnette comme un “acteur alternatif”, je me questionne sur sa conception, ses possibilités… sa géographie en quelque sorte ! J’aime beaucoup les marionnettes !
Le spectacle, ça représente quoi pour vous ?Le spectacle, c’est un monde parallèle où on peut tout faire, ou presque. J’aime le regarder comme spectateur et j’aspire à y vivre comme acteur. C’est le but du voyage, en quelque sorte, et aussi un espace de liberté et de déconnexion/reconnexion avec le reste du monde.
Qu’est-ce que ces différents projets vous ont apporté ou vous apportent ?En plus de nouvelles connaissances, compétences et expériences théâtrales multiples, le projet a aussi consolidé mon amour pour les arts du plateau et mon désir de faire partie de ce monde-là. En plus, j’ai gagné une marionnette perso !
Les réseaux sociaux en trois mots ?Irréfléchis, chargés et indiscrets.
Quels outils numériques utilisez-vous ?Je communique beaucoup avec mes amis via Discord et je me sers de mon ordi pour beaucoup de recherches, mes divertissements, mais aussi pour prévoir mes déplacements, et commander mes places de spectacles et d’événements.
Racontez-moi un moment, une action, un geste, qui vous a marqué ou dont vous vous souvenez dans le projet.Pendant La Fille de Plateformes, on se couchait par terre sur le ventre en cercle avec les autres jeunes et quelques DMA (étudiants en Métiers d’art), on faisait les “carpettes” pendant les pauses… C’était étonnamment drôle, en fait, et on s’est dit pas mal de trucs marrants pendants ces temps-là !
Une recette qui fonctionne !
Qui a dit quoi ?
Associez les réponsesà leur auteur(Zoé, Fabien, Cyril, Guillaume, Karin ? Cliquez sur les réponses pour vérifier !)
Faut-il mouiller sa brosse à dents avant ou après avoir mis le dentifrice ?
Après voyons, toujours après. Fabien
Faut surtout la rincer après s’être lavé les dents sinon ça fait des paquets tout durs qui rayent l’émail la fois suivante. Karin
Après s’être brossé les dents. Zoé
C’est assez compliqué mais il faut le faire en même temps pour une brillance parfaite. Guillaume
Il faut surtout la tremper avant dans un gobelet, pour ne pas gaspiller d’eau. Cyril
Mais où est donc Ornicar ?
Sur une plateforme, sûrement.Karin
Là-bas, à gauche.Fabien
En pleine mnémotechnie.Cyril
Aus bei mit nach seit von zu.Zoé
Très certainement avec Adam, parti pour Anvers avec deux sans sous chez Sur.Guillaume
Si tu devais manger le même plat jusqu’à la fin de ta vie, ce serait lequel ?
Un gros truc, comme un plat de pâtes à la béchamel.Fabien
Un bol de pho, avec de la coriandre fraîche.Cyril
Du poulet à la citronnelle avec des nouilles de riz.Guillaume
Des patates sautées aux champignons au foie de morue et au poulpe.Karin
De la moussaka.Zoé
Que penses-tu des dernières théories socio-constructives ?
J’aurais pas dit ça comme ça, mais y’a peut-être une idée. Ou pas.Fabien
Elles construisent ?Zoé
J’aime mieux la théorie quantique.Karin
D’un point de vue bourdieusien ou deuleuzien ?Guillaume
Faut plutôt voir ça avec ma femme.Cyril
Ça a quel goût la victoire ?
Le goût de la mer.Zoé
Celui d’une chanson.Karin
Dans la mesure où les Allemands gagnent toujours, je dirais d’un gros bretzel.Guillaume
C’est sucré !Fabien
J’imagine que ça a un bon gros goût de merde.Cyril
Comment obtenir la couleur de cheveux de Donald Trump ?
Va falloir laisser macérer looooongtemps…Fabien
Frotter ses cheveux dans de la poudre de Cheetos (biscuits apéritifs).Zoé
Surtout pas !Karin
En ayant des idées bien sombres comme terreau.Guillaume
De qui ?Cyril
Les sanglots longs des violons de l’automne…
Voie lactée, ô sœur lumineuse des blancs ruisseaux de Chanaan et des corps blancs des amoureuses.Zoé
Mon Dieu, c’est trop compliqué, j’abandonne.Guillaume
Font vibrer Mamie à coups de sonotone.Cyril
Bercent mon sonotone.Karin
Bercent mon cœur d’une langueur monotone… Un peu manipulé là…Fabien
Donne-moi un spoiler.
Tristepin meurt, mais pas trop longtemps.Fabien
Jésus meurt à la fin.Zoé
À la fin de la saison 3 de TR@SH-TIVI, on réalise qu’en fait Sarah Desville n’est pas vraiment une marionnette, et que Raoul était tombé amoureux d’un automate.Cyril
Dans L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat, le train finit par y arriver.Guillaume
Dans Le Septième Élément, le personnage de Bruce est mort. Mais tu peux le re-regarder en le sachant, ça gâche pas tant.Karin
Une recettequi fonctionne !
Adolescents, Europe et CultureArrivé en 2016 en terre marseillaise et donc au Théâtre Massalia, mes premiers contacts se sont faits à travers le projet PLATFORM shift+. C’est donc en tant que “le plus jeune” au sein du Massalia que je vais vous parler en quelques lignes de ce projet européen.
En 2014, le Théâtre Massalia a rejoint PLATFORM shift+ avec l’idée d’aller, à l’heure du numérique, à la rencontre des nouveaux défis dans la production de spectacles à l’adresse des adolescents. Le numérique étant totalement adopté par les adolescents d’aujourd’hui (ou l’inverse !), le meilleur moyen de les comprendre a été de se fondre dans la masse, ce qu’a permis ce projet construit à travers un réseau européen.
La première année, l’autrice Karin Serres a été attachée au projet. Elle a écrit un texte intitulé La Fille des Plateformes qui a été mis en scène l’année suivante par Philippe Domengie et sa compagnie Le Nomade Village. Ce texte découle d’un temps de travail avec quelques adolescents, dont deux qui sont encore présents à nos côtés aujourd’hui, Zoé et Fabien. C’est pendant la création du spectacle que j’ai débarqué au Théâtre Massalia. L’usage de l’outil numérique sur ce pan du projet s’est notamment fait via les outils utilisés par Le Nomade Village pour le spectacle, mais aussi par la création d’un wiki et d’une page Facebook qui prolongent le Monde des Plateformes créé par les jeunes.
L’année suivante, Cyril Bourgois a succédé à Karin Serres et Philippe Domengie. Le youtubeur-marionnettiste a proposé la création des Massalia Web Trotters (MWT), un groupe de jeunes reporters d’investigation artistique. Ces derniers, qui suivent notre saison et interviewent les compagnies, par le truchement de marionnettes créées par leurs soins, nous ont permis d’expérimenter une nouvelle manière de travailler au sein des réseaux sociaux. Comment communiquer avec ce groupe constitué de jeunes qui ont à disposition téléphone portable, tablette, ordinateur (soit : adresse mail, numéro de téléphone, compte Facebook-Instagram-Twitter-Snapchat-WhatsApp…), mais qui, malgré cela, restent difficiles à joindre ? Tel fut le défi relevé à chaque échange avec eux par ma collègue Nathalie et moi-même. Car en plus de cette atomisation de nos communications, les jeunes diffusaient dans le même temps leur travail via une page Facebook, un fil Twitter ou une chaîne YouTube : nous sommes bien XXIe siècle !
Pour la saison 2017-2018, la marionnettiste Claire Latarget, de la compagnie Anima Théâtre, a rejoint le projet. Son objectif, en plus de l’investigation artistique, a été de monter une forme “spectaculaire” avec des marionnettes, tout en gardant l’aspect numérique demandé par le projet européen. À ses côtés, avec son groupe de travail, nous apprenons à nous servir, à adapter l’usage, de ces diverses plateformes technologiques. La dernière prouesse en date est d’avoir proposé en live streaming, c’est-à-dire par la diffusion de vidéos en direct, les conférences de la journée #Vivant.
En tout, près de cinquante jeunes ont apporté leur pierre à l’édifice, nous les remercions chacun d’avoir participé. Ils nous ont appris beaucoup de choses et continuent à nous en apprendre encore aujourd’hui. Dans ce cas précis, le jeune public, c’est nous !
Guillaume Brioit
Pour retrouver le travail accompli par les jeunes durant PLATFORM shift+ :La Fille des Plateformes (spectacle complet) La Fille des Plateformes (documentaire) Le Wiki du Monde des Plateformes La chaîne Youtube des Massalia Web Trotters
Les entretiens
ZoéÉtudiante
Pour vous, le Théâtre Massalia, qu’est-ce que c’est ?Un théâtre “jeune public tout public” à la Friche la Belle de Mai, qui bouge et qui m’a permis de faire des rencontres formidables et de participer à des projets très intéressants. C’est aussi une équipe fantastique et par ailleurs très accessible !
C’est quoi le jeune public ?Je dirais qu’il s’agit des enfants entre 0 et 15 ans, à peu près.
Quel est votre rapport à la marionnette ? (spectateur ou acteur)Spectateur surtout, mais j’ai été un petit peu actrice aussi, grâce au projet des Massalia Web Trotters.
Le spectacle, ça représente quoi pour vous ?Aujourd’hui, mon projet professionnel ; plus tard, ma carrière, avec un peu de chance ! C’est aussi des rencontres, des moments qui sortent de l’ordinaire, des histoires. Mes parents m’ont beaucoup emmenée voir des pièces de théâtre et des spectacles de danse, c’est vraiment une part très importante de ma vie et ça m’a beaucoup apporté.
Qu’est-ce que ces différents projets vous ont apporté ou vous apportent ?Un épanouissement incroyable, et des expériences inoubliables ! Les moments passés à travailler sur La Fille des Plateformes sont aujourd’hui les meilleurs moments de ma vie, je pense. Ça a été une révélation pour moi. Chaque jour où on était sur le plateau, je me disais : Je veux faire ça toute ma vie ! Je n’avais jamais pensé devenir comédienne avant, et maintenant, c’est mon rêve – et depuis les MWT, je me demande même si je ne pourrais pas devenir marionnettiste. Les gens que j’ai rencontrés grâce à ces projets ont été des rencontres superbes, également. Mes horizons sont beaucoup plus larges aujourd’hui qu’avant !
Les réseaux sociaux en trois mots ?Connexions, information, liberté.
Quels outils numériques utilisez-vous ?Mon téléphone portable, mon ordinateur et mon Kindle (liseuse).
Racontez-moi un moment, une action, un geste, qui vous a marqué ou dont vous vous souvenez dans le projet.Le jour de la première représentation de La Fille des Plateformes, quand on a vu les affiches des différentes plateformes (7 en tout) qui tapissaient les murs du couloir amenant au Petit Plateau. Elles étaient tellement belles, et ça m’a fait un choc. Je le savais déjà, mais je me suis vraiment rendue compte à ce moment-là que tout ça était réel et officiel. Ce n’était pas juste un spectacle de fin d’année mais une vraie pièce de théâtre, et j’en faisais partie. On était tous fous, mais surtout Fabien, Zacharie, Alice, Claire et moi, parce qu’en plus c’était nos plateformes ! On a tous eu droit à une version plus petite de chaque affiche, et elles sont toutes affichées sur mon mur. À chaque fois que je les regarde, je me souviens de l’aventure que ça a été, tout ça.
Les entretiens
CyrilMonteur de marionnettes depuis 2015
Pour vous, le Théâtre Massalia, qu’est-ce que c’est ?C’est le premier théâtre de marionnette de France. Voire du monde.
C’est quoi le jeune public ?Un regard qui s’épanouit. Une curiosité qui s’affirme. Une naïveté qui interroge le monde.
Quel est votre rapport à la marionnette ? (spectateur ou acteur)Fluctuant mais toujours respectueux.
Le spectacle, ça représente quoi pour vous ?Un temps hors du moi qui libère du ça et interroge le surmoi.
Qu’est-ce que ces différents projets vous ont apporté où vous apportent ?Un état des lieux en temps réel sur le rapport des jeunes aux réseaux sociaux.Le plaisir de partager le concept de l’investigation @rtistique avec une équipe (ado et adulte - théâtre) et de proposer une alternative de contenus à destination du web et à vocation culturelle. Une ouverture d’esprit à la manière dont nos concitoyens européens abordent la question du numérique en rapport avec le jeune public.
Les réseaux sociaux en trois mots ?Pop, punk and rock ’n’ roll.
Quels outils numériques utilisez-vous ?Mon rat du web (ma marionnette des MWT). Son entourage qui se numérise en trois clics. Mon banc de montage. Mon téléphone portable. Internet et les réseaux sociaux.
Racontez-moi un moment, une action, un geste, qui vous a marqué ou dont vous vous souvenez dans le projet.À Dresde en février 2018, quand les marionnettes des MWT conçues par l’équipe marseillaise se sont retrouvées manipulées par de jeunes allemands sur le projet DOOMS DAY CLOCK.
Les entretiens
KarinAutrice
Pour vous, le Théâtre Massalia, qu’est-ce que c’est ?Un espace-temps où tout peut s’inventer pour raconter des histoires d’aujourd’hui au public, dès l’enfance.
C’est quoi le jeune public ?C’est le public jeune, jeune en âge ou en habitude de fréquentation des théâtres, et c’est souvent lié.
Quel est votre rapport à la marionnette ? (spectateur ou acteur)Intéressée par ces drôles d’êtres vivants qui ne fonctionnent vraiment pas comme nous, pourtant.
Le spectacle, ça représente quoi pour vous ?Une relation rare, éphémère, intuitive et généreuse entre humains qui ne se connaissent pas à la recherche d’un partage d’émotions en tout genre.
Qu’est-ce que ces différents projets vous ont apporté ou vous apportent ?L’écriture de La Fille des Plateformes m’a ouvert une grande porte vers un théâtre à la fois plus libre de forme et plus science-fictionnesque, le travail avec le groupe de jeunes autour de l’univers des Plateformes, une seconde grande porte passionnante pas assez explorée, faute de temps et d’expérience, mais je continuerai. ;-)Enfin, la création de mon avatar Diego de la Vega et de toute sa bande m’accompagne toujours comme une sorte de bulle de beauté et de fiction dans ma vie quotidienne.
Les réseaux sociaux en trois mots ?Immédiateté, monde entier, premier degré.
Quels outils numériques utilisez-vous ?À cause/grâce à ce projet, Facebook, sinon Internet/Google, Google translate, YouTube, et mon blog professionnel.
Racontez-moi un moment, une action, un geste, qui vous a marqué ou dont vous vous souvenez dans le projet.Je garde un souvenir ébloui, hilare, admiratif et ému de chacune des rencontres que nous avons faites à Massalia pour construire le Monde des Plateformes avec ce groupe riche et varié où les idées fusaient, jusqu’à rendre palpable et cohérent cet univers surgi entre monstres à la craie, mains électroniques, dessins, musiques, costumes, photos de plateformes pétrolières et cartons de pizza.
Claire Rengade
Pas tricheComment faire en sorte de faire croire à des gens à l’impossible alors qu’il n’y a aucun truquage ?Auteure et interprète, Claire Rengade est également comédienne et metteuse en scène. Elle écrit du théâtre (Nous c’est juste des jeux, Ma plus grande pièce c’est dehors, Carnivore, et bien d’autres…) et de la poésie. Elle est souvent sur scène avec ses propres textes, en solo ou accompagnée d’autres artistes. Pour l’anniversaire du Théâtre Massalia, elle a effectué une résidence d’écriture, en partenariat avec La Marelle. Au terme de cette immersion au sein de l’équipe et de la “maison” Massalia, il y a ce texte, Pas triche, lu pour la première fois en clôture de saison des 30 ans.
t’arrives et t’es pas obligéde te transformertel quel que t’es t’arrives
t’arrives tu fais
et tu démontes
c’est ça qui me tire
démonter j’adore
on peut pas se remonter d’accord
mais j’ai envie de voir ce qu’il y a dedans
j’écoute ce que tu dis
ça se voit pas
ça se voit que tu écoutes
ça n’a rien à voir
c’est pas moi que tu vois
je vais rien te montrer faudrait toujours voir
de tous les artifices
t’as tout sur toi
on va pas se cacher dans du neuf
on est du patiné
ta robe t’appartient pas ?
enlève-la
si c’est pas pour moi je suis pas parmi
qu’est ce qui me complète ?
je suis pas fini je me rafistole
c’est pas compliqué
ma vie mes outils
j’ai pas la trouille
de te trouver dans le tiroir
où t’as cherché trente fois
que tu t’étais pas vu
on se triche pas
on le sait que t’es là
mince je revois tout
à partir d’où ?
ça me retombe dessus
du genre en arrivant
c’est pas le même jour peut-être
je suis folle de toi au point que je vais te couper la tête pour te garder
c’est une tuerie
et je porte ta tête
c’est ta tête que je porte
c’est à moi comme personne j’ai les mains pleines de marionnettes
les tickets les papiers les tickets les papierset toi t’arrives en déséquilibré à marcher tu me remets debout
on est sur le fil
on marche sur l’ombre du fil
c’est le fil qui traverse tout
on est reliés sans rien sans protection on n’est pas accrochés
on continue
on passe dans l’impromptu
et là où on est en rond les musiciens ne dorment pas
ils dorment jamais ils construisent un mât
et aussi avec les cailloux ils construisent un mur
on passe par des tiroirs pour entrer pour s’en sortir pour se passer de tout
on est tous en train de pousser les pierres
toute la famille est pleine de poussière
sur des roulettes avec des patins qui tiennent avec du scotch
moi je sais pas mon rôle mais je pleure de rire je me casse la gueule
j’ai du savon plein la tête et je glisse
t’as vu comme on glisse comme t’as raison d’avoir envie de le faire ?
j’arrive pas à partir
mais va-t’en
mais je peux pas
il m’empêche de partir
je suis coincé dans le moment
ça s’est sûr je n’ai que ce moment
ça me reprend là
au début de ce qui se passe au moment où
j’arrive au point même d’où je me continue
je sais pas dire à quel point
et c’est court même si ça dure longtemps
c’est court au point que je suis pas dans le temps
le temps que ça dure
en boucle quoi
cette espèce de
qu’est dans ma vie
je sais pas comment te dire j’en rêve la nuit
et ça dure
toute ma vie
cet espèce de vis-à-vis
je vais tout te chanter et même la bouche pleine
je le fais pour toi
c’est juste pour toi
•
on est deux
on est dans l’arbre
on se regarde avec un enfant dedans
ils se regardent avec un enfant dedans
entre mes jambes tu vois ?
il y a une autre personne
si ma jupe je la dérobe
je lui mets la tête en bas
ma jupe est nue hein complètement
quel cirque c’est un numéro
t’as vu j’ai ton numéro
mais pourquoi tu m’appelles je suis là
c’est moi
tu vas tomber sur moi puisque c’est à moi que tu parles
c’est moi la voix je veux dire
si ça demande de rappeler et de laisser ton nom c’est moi
regardes tu dois regarder tu vas voir je vais dire quelque chose
après tu me dis de rappeler ou de laisser mon nom
ben y’aura personne puisque je suis là
et alors ?
et alors je raccroche puisque tu es là
c’est pour te montrer attends je te dirai quand j’aurai fini tu décroches ?
je sais pas si tu es par là je peux pas dire que je t’ai vu mais je peux faire comme si
dire que je t’ai tellement pas vu que je peux dire que je t’ai presque vu je le dis ou pas ?
attends je me cache
un deux trois quatre cinq
je monte en 3 pour redescendre au 2 juste à côté des coordonnées est ouest
et derrière là où y’a marqué 19
je vois la liste
les étages y’en a de libre pour n’importe qui
sauf que c’est X Y Z si tu regardes bien le plan qui nous écrit à côté
sauf qu’on est au niveau 2
c’est pas prévu
de quoi
le bleu c’est une surprise ils l’ont fait dans la nuit ?
mais du coup les personnes en bas
d’après les usages fréquentés qui se trouvent
j’avance de 10 je recule de loin ?
y’en a à pas mal d’endroits sur le circuit ce qui complique
essaye de reculer un peu droit on n’a pas le temps de visiter
on arrive à être de plain-pied c’est tellement logique que tu peux pas comprendre faut comprendre la logique de celui qui met le grappin dessus
carrément c’est écrit bleu mais le rouge t’es coincé
parce que dans la foulée l’escalier il a beau être rouge là tu le vois
ça se lit comme du petit-lait
et le rouge c’est ailleurs c’est commode j’ai des consignes qui me contredisent
est-ce que je me suis perdue oui ou non je reviens je sais plus comment ça finit
je me suis laissé séduire le bleu c’est un cul-de-sac qui mène là où il faut un billet
visiblement avant il est question de me dire clairement que quelque part vous êtes ?
si tu as compris et qu’on te l’a expliqué c’est qu’on te l’a mal expliqué
je suis tombée dans un soir par la même scène à l’infini moi
puis dans la mer
ah c’est amer
ça se larme à grands cris d’incendies
ça déclenche
interdit
chut
c’est pas dangereux là par les intempéries d’infos qui traînent ?
t’as quelqu’un qui a la parole pendant que toi tu dois te taire ?pourquoi c’est pas nous qui sont applaudis ?
y’a des gens qui se re-prononcent
t’as vu ils répètent deux fois ils sont contents
ils ont trouvé une formule qu’ils disent deux fois
ils ont pas de mémoire ?
non c’est le plaisir de répéter
t’es inventeur
t’as trouvé t’es inventeur
le son tu le manges pas tu le mâches
tu joues avec la pâte
duplique duplique duplique
puis ils parlent
de deux choses à la fois
ah elle est belle cette femme qu’est-ce qu’elle est belle la mise en page
ouais c’est beau
vous allez où ?
on va sans le vouloir
on marche dans nos couplets
tu me connais
je ne suis pas référencé
duplique duplique duplique
l’ensemble des générations je sais pas si les stocks sont justes
les stocks sont tous à zéro
je peux même pas vérifier
mais a priori les stocks sont à zéro a priori on en aurait aucun
tous les stocks
duplique duplique duplique
ils ont mis les derniers niveaux en croisé c’est ça le truc on s’est croisé
je vous en prie
mais y’a pas de quoi
moi de là-bas aussi
d’où je te parle je l’ai fait
eh si c’est moi oui
je crois que je l’ai fait
j’ai dû le faire
j’ai dû faire des trucs avec d’autres effets
à force t’es pas au courant ?
c’est moi
d’après l’original
je vais te mettre un drapeau
oui un point bleu
y’a un petit drapeau
je vois un point bleu
ça s’appelle un drapeau
ça éblouit quand tu remues la surface
c’est de la lumière
mais c’est pas de la lumière qu’on entend
au début j’ai prévu trois personnes
ta proposition c’est de n’être que deux
on a pensé
mais qui on ?
ce que je dis
moi j’avais prévu trois personnes
c’est là où toi tu t’es fait remplacer
ceci dit on peut être deux
c’est pas deux dont quelqu’un qui sait ?
si
on fait les deux
oui mais en cours il faut pour nous des rôles déterminés
sauf qu’après on s’était dit c’est con d’être trois là-dessus
si c’est possible si tu dis non
de toute façon le système c’est que deux
tu peux te permettre de faire les deux ?
du coup c’est qui ?
mais j’y suis moi donc je peux faire quelque chose
ben moi aussi
si jamais il s’avère que tu viens ça veut dire que je ne viens pas ?
je sais pas j’avais l’impression que c’était simple
donc toi y’a rien de décidé
si en tout cas c’est deux
si je viens oui
si je viens pas
après comme toujours normalement y’a des absents
ça me semble plus simple que tout ce que vous dites
tu fais ce qu’il a proposé tu viens pas ?
je te dis que je peux
donc nous on a rien à demander
de toute façon y’a quelqu’un de référence
est-ce qu’il faut des personnes et combien ?
de permanence
de toute façon y’a quelqu’un
on est tout le temps dans la question mais là en recomptant on se rend compte qu’il y en a beaucoup d’autres alors pour rester dans le même sujet parce que ça a l’air de bien prendre si tu veux garder la parole pour me faire un retour
t’as pas eu le petit speech au début ?
oui parce qu’on veut pas que tout le monde reste
les gens le savent ceux qui sont concernés
et y’a aussi tous ceux qui l’ont pas demandé et qui veulent rester
y’en a qui l’ont fait
et par-devers nous
après y’a ceux j’imagine qu’on va reconnaître ?
il faut qu’on sache qui est venu
moi ça me paraît aussi bien de regarder l’ordi pour donner le réel des gens qui sont là
un pavé
le réel on va le garder toute la vie ?
le pavé le drapeau le pavé ?
on va le mettre à part celui-là ?
puis le drapeau
si tu regardes bien en direct
il y a quelqu’un
je suis quelqu’un même si c’est un point de vue ?
c’est ça qu’il faudrait savoir parce qu’à un moment dans ce cas-là
ceux qui sont pas dans le programme
est-ce que tu m’envoies chercher aussi les gens perdus ?
c’est pas nous mais c’est la même chose
c’est maintenant
si tu regardes en péripétie
en périphérie
tu peux être considéré comme présent
je suis présent ?
ben en théorie
je me vois parce que vous me dites mais moi ce brouhaha c’est presque comme le silence c’est-à-dire que je suis noyé c’est un vacarme qui me dit presque rien et qui devient comme le silence
c’est un monsieur qui mord ?
non c’est une femme avec de fausses moustaches
elle a traversé le temps avec ses habits
quand elle remet ses vêtements elle est re-là
je l’aime tellement
c’est en accéléré toujours ?
on n’a pas le choix
si vous voulez voir quelque chose
c’est à vitesse réelle tant qu’on court
sinon vous avez du figé
du fait de la distance
l’œil se perd
parce qu’on perçoit beaucoup de flou
même quand je fais le point c’est bleu
mais non vos yeux ne vont pas cuire
on a une lunette qui est dédiée que vos yeux ne soient pas atteints
tu vois en fait ce que tu vois
qu’est déformé en arrière-plan
le bord qui ondule très fort c’est de la turbulence
ça s’agite
en fait ce que tu vois c’est de la lumière
elle est en équilibre par les infrarouges
c’est le miroir
il se déforme en arrière-plan le bord
mais non votre œil ne brûle pas
l’image ondule
il se met à bouillir il éclate
et la pièce danse
ça éblouit tellement la surface
y’a le petit point bleu là que t’appelle un drapeau
on peut pas le changer après justement avant que ça commence et qu’il y a un petit speech ?
peut-être on peut le dire à ceux qui viennent que c’est parti
c’est parti le speech •
les personnes qui viennent d’abord c’est important de vous rappeler que vous êtes venues à quel moment où
qu’on soit sûr que vous êtes les mêmes
que vous ne soyez pas
hors de la proposition voilà
puis à chaque fois
à chaque fois en fait
après toute la partie du groupe de ceux qui ne viennent pas
on doit pouvoir vous donner des infos pour essayer de pas passer à côté
montrer à ceux qui ne viennent pas
c’est des gens qu’on connaît pas en fait on se rend compte
la question se pose quand même qu’est ce qui se passe ça apparaît pas ?
t’as besoin de savoir ceux qui sont dehors
ils sont pas venus ils ont pas prévenu en deux mots
de toute façon ils le savent après bon si d’un coup y’a un problème puis normalement ils préviennent pas en amont normalement à l’avance
il faut des billets quand même si tu peux avoir les noms
ce sera nous
ce sera pas eux si y’en a pas simplement
quand tu dis nous
y’a le responsable qui
qu’on sache quand même si tu y es au final
t’as pas le droit de donner des noms
c’est la question que je me posais c’est qui le responsable ?
nous on y est comme si on y était
donc on est déchargé de l’histoire ce que tu as dans la tête aussi
je pense que ce serait bien qu’on mette à plat les choses parce que ce sera nous aussi là-bas comme on est tous qui que ce soit
alors ce serait dit
ce serait qui ?
est-ce qu’elles font aussi quelque chose ces personnes après les gens qui sont pas passés tu peux pas supprimer
je me rappelle plus
on n’a pas le droit ?
c’est quand même une question
je suis pas sûr qu’on n’est pas responsable de ce qu’on a fait
c’est ça qu’il faudrait savoir parce qu’à un moment dans ce cas-là par exemple c’est pas nous ça veut dire
après ça reste dans la discussion
mon collègue qui est en incapacité de vous répondre est absentIl n’a pas déclenché la démarche je dirais pas que c’est bien parti pour
talkie
on reprend quand je suis là ou après ?
t’es pas stable
c’est comme les gens
t’as sûrement
un mécanisme caché
attends
je vais finir mes escaliers
après il va pleuvoir chez moi
quand je suis parti il pleuvait
là où y’a le panneau néant t’es prévenu
c’est pas vraiment un panneau mais quand t’arrives dans le rien
t’y va pas
le rien faut pas y aller
ça efface
c’est l’endroit où c’est
le néant justement le rien
c’est une pierre
incassable
pour te prévenir que tu vas tomber
j’aime bien
tomber
nous on a tout
on peut tout avoir on a toutes les choses qui existent
oui mais dans votre vie vous n’arrêtez pas de tuer des trucs
on tue pas
comme par exemple t’as des bêtes dans la maison tu les attrapes tu les tues
hé hé je suis le roi de l’arc
arrête de monter et descendre et de creuser
ça fait moche
je mets des options de tout
moi j’aime le monde défaut
c’est le vrai monde avec la neige les forêts les montagnes
c’est trop galère le monde en vrai
c’est pas fini ce noyau ça craque
sucré
croque
c’est un scarabée
arrête de pas goûter
je grimpe autant que les arbres
plus c’est haut plus je suis petite
je suis les bras de l’ombre
entre les souches je suis
aussi forte qu’une feuille
halte là
la peau de l’ours ne se vend pas
c’est pas moi c’est
t’as un citron entre tes dents va z y croque tu sens ?
j’ai pas fini une phrase je crois
ce que les gens disent
je suis obligé d’écouter ?
chanter pour pas bégayer
dans ma tête je me répète
c’est de l’eau point
je me reflète
ça me fait des histoires
je suis dans l’histoire
t’es où t’es sûr ?
où en fait ?
cinq minutes où exactement ?
c’est que je passe oui la limite
on me voit à l’œil nu
dans la minute qui suit je peux pas me remettre droit
le temps s’arrête le temps que tu m’arrêtes
c’est tout un amalgame je ne suis pas
joignable
je fais des kilomètres avec rien de surface
ils regardent avec tous les sextants
j’aurais jamais imaginé qu’un arbre fasse autant de feuilles ça voltige
ça a pris de l’eau parce que la dernière fois j’en ai mis en verre en me disant ils sont pas encore robustes
il se passe un temps long où ils ne savent plus où regarder •parce que le sud c’est là où y’a la mer ?
pour moi la mer elle est au sud
elle est tout en bas la mer
de l’ouest c’est la mer en bas ?
mais comment c’est possible
dans mon schéma la mer est au sud
ça expliquerait
qu’est ce qui fait dire
comment tu peux dire
qu’est ce qui fait qu’une ville se tourne ?
c’est là que je me perds
les liaisons avec le sud moi je les ressens pas
je les ressens pas dans mon corps
la ville est vers l’ouest et je suis vers le nord
c’est le haut
sur tout le haut de la ville
ça fait presque un croissant
y’a une espèce de millefeuille qu’est pas délimité
et même c’est vallonné
tu traverses toute cette enfilade
qu’est plutôt agrégat
c’est qu’on n’est pas comment tu dis
oh je suis perdu
on n’est pas distribués
c’est l’enfer de se déplacer ça dure des heures
parce que t’as que ça
en découpé le vocabulaire
c’est peut-être une proposition l’autoroute qui arrive comme tu vois en ronds points je l’entends exprès comme se perdre en chemin
mais tu veux que j’arrive à ce que j’arrive là
effectivement c’est pas impossible mais c’est tout un peu à côté pour l’instant
se regrouper
je tourne par le loin pour mon juste à côté
y’a un rond-point tous les matins je tourne la tête
elle est là je le sais je le sens
je la vois
j’ai besoin qu’elle soit là
là j’y pense clairement
la mer
comment elle va ?
elle va bien
complètement à l’ouest
puis cette flotte qu’arrête pas de tomber
si tu plisses les yeux sur la carte tu passes à terre tout ce qui est mer
si ton territoire c’est la mer regarde j’y suis allé mais je me rappelle de rien
Si ton territoire c’est la mer t’as tout le machin habituellement en terre qui tombe à l’eau
Kiev c’est une île par exemple un entre-deux
Helsinki et Saint-Pétersbourg se partagent une péninsule
Stockholm flotte
Oslo est un bout de terre
Amsterdam la capitale d’un continent
qui passe par Londres et va jusqu’à Brest
passe les terres en mer et tu traverses que de l’eau de Hambourg à Genève
faut faire une radio
on a tout lu à l’envers jusqu’ici
Beyrouth c’est le fin fond
Beyrouth et Tel Aviv se jettent en bout de carte la fin des mondes est là-bas
les côtes restent des côtes mais les bords changent
la mer est semée de villes toutes seules
l’archipel des villes sur la carte à l’envers
toutes les villes d’Europe baignent elles sont plus raccrochées à rien
il neige
ça fait un moment que je vous demande si vous êtes au courant
parce que si on répète
c’est pas faute d’avoir posé la question à tout le monde
en même temps j’ai l’impression qu’on n’est pas nombreux
si quelqu’un arrive et qu’il demande
mais pourquoi c’est nous ?
si tout le monde est au courant je demande
y’a toujours un moment on sait pas qui et on n’arrive pas à retracer
je ne vois pas où il faut que je t’amène je savais même pas qu’il fallait que je t’amène tu es où ? je sais pas où tu es
introuvable
injoignable
tu vois le mot prendre en charge dire oui et s’en occuper jusqu’au bout ?
mais si tu le dis à tout le monde et qu’on n’est pas au courant ?
on n’est toujours pas au courant ?
moi je suis seule
seule avec ce qui se passe
ne vous trompez pas je suis pas loin moi
quand je dis ça c’est pas forcément en une fois
oui mais personne voit rien malgré que j’ai envie
si vous me trouviez quelqu’un
je croyais l’avoir noté dans l’agenda
eh bien je l’ai noté
faut que je le recopie parce que là je suis sûr de tous les contacts
parce que si y’a plus de place il faut le dire à l’avance
open meet space meetingalors qu’est ce qui marche pas en fait ?
j’arrive pas à mettre rendez-vous au pluriel
parce que j’ai pas de mémoire
j’ai une mémoire que du sentiment
mais pas du tout de l’histoire
tu me sors des répliques je suis incapable de dire quoi
du début ou de la fin
sans m’en rendre compte
je vais où ça part
d’un coup d’un seul je suis embarqué
sans m’en apercevoir
même si ça me regarde pas
à l’insu de mon plein gré
je bouge
là où ça part
oh j’aime bien bouger
d’une suite à inventer la suite
d’avoir toujours la vue qui va loin
ce rendez-vous t’avais dit qu’il sautait ?
j’arrive pas à sauter par-dessus
aller on va essayer le crapaud on va voir si c’est pareil
non il saute loin il saute pas haut
j’ai pas réussi à faire le crapaud
t’as pas fait le crapaud ?
non je fais pas le crapaud
moi quand il saute c’est loin c’est pas haut moi
alors il faut faire quoi ?
•je nous ai mis un point d’interrogation
j’ai compris pour le sud mais le centre c’est où ?
parce que je vois pas le chemin
c’est pas par exemple le chemin pour aller chez moi
si je sors non ce n’est pas écrit je suis toujours à un endroit d’où je sais que je peux pas sortir c’est vraiment
je m’aperçois je pars je sais pas ailleurs dans un itinéraire qui me regarde pas
je voulais que vous le sachiez vous le saviez ?
eh voilà c’est bien vous savez
tout ce qu’on ne peut pas communiquer
déjà le mot je ne sais pas ce que vous avez avec mais laissez-moi en dehors de ça
c’est pas du bruit c’est du dénivelé
y’a des écoulements
ça a beaucoup coulé
comme la poussière énormément
je suis allergique totalement je m’en sors en méticuleux traque tout mouchoirs
aspirez tout on se mouche on éternue
le sol a pratiquement explosé
on connaît pas pendant quand
on pense que
pour couper-comprendre il faut étudier le régime des vents
c’est des dunes et des dunes des cratères
des blocs qui remontent sur les flancs
des collines lardées de CO2
c’est de la neige
carbonique
les pôles se subliment en berceaux
une année noire y’a beaucoup de vent
effondrement de torrent
d’origine tectonique
une année blanche y’a pas de dessert
stratification des calottes polaires
tout va progressivement
ça c’est du versatile
les débris
la neige se sublime en peau de léopard
c’est des morceaux qui laissent des traces
des traces sombres
c’est très récent
là y’a une faille
c’est un épanchement une faille qui balbutie
puis cette matière
va falloir avancer en vocabulaire sur des différentes façons de dire le sombre le sable et la poussière
cette matière au milieu qu’on voit bleue
que je vois bleue
c’est de la terre
de quel caillou on parle ?
je suis à terre
et puis le nom si on nomme pas
je dis juste j’ai repéré un point
c’est blanc dedans je t’entends pas
son cœur
sa peau est un couvercle qui bloque la glace
elle veut du froid elle dit
jamais il ne fait assez froid ici
sa peau dessus tu la sens pas
son poids tu le sens pas son cœur tu l’entends ?
les contacts on est complètement
dans quelque chose que je peux pas toucher
éther
même en passant tu corresponds à l’air elle te mesure
elle te met à la clé tu apparais comme une diphtongue de son qui fait
à certains endroits
comme un accent qu’on perd
•ah non moi faut que je speed
je peux pas rester là à être là
ça joue je cours j’ai besoin de ça
ils arrivent ils viennent Ils repartent
ils sont à peine partis que je suis déjà plus là
y’a tellement de gens qui entrent qui sortent que vous m’avez fait perdre le sens du temps
ah y’a un stress
il faut vraiment que
tous hein tous
c’est quand même spécial
tous à fond
t’arrives on est déjà dans le truc à fond
tout le monde est dans
et ça marche mais alors
comme sur des roulettes
il nous faut de la place
il nous faut de la place pour faire tenir plus grand
Il faut que la place soit grande qu’on ait plus de place
Il nous faut toute la place pour être plein dans un espace il faut un espace vide
on a le temps
je te dis comme je pense du coup je suis comme précis
déjà être près de soi
tu sais comme tu es que tu peux l’apprécier
c’est qu’on avait dit que ce serait bien de le faire
de s’espacer
quand on a l’espace on a le temps
évidemment quand t’as fermé la porte qu’on n’entendait plus
ça veut pas dire que j’existais pas de l’autre côté
c’est sûr qu’en fermant la porte on n’entend rien ça change pas
comme quoi je suis
alors mes bras j’en suis pas triste mais qu’est-ce que c’est que ça
apparu trente secondes d’infini
de quoi je me mêle
cette façon de courir après
à mi-mot là tu te sens comment ?
si deux heures font deux jours la dernière journée à l’étouffée deux mois
à moins de supplications
tu valides le premier semestre je peux te donner l’année
tu es là toi mes mots j’en fais je sais pas quoi un bouillon ?
mes pensées vont vite tellement
elles veulent rien dire
comme si t’avais bu cent fois trop de café
je dépasse ?
on se dresse pas nous
on utilise plus de mots
parce qu’il me manque un morceau du temps
ça c’est l’objet
à quelle place
le destinataire c’est en haut
ah c’est celui-là qu’est important
moi
l’important voilà l’adresse
allons dire je veux
comme en rêve je n’aurais aucun mal à faire de toi une fiction
on peut se suivre du canapé aussi suivant comme on est assis
ensemble c’est un entraînement
oui parce qu’en fait ici c’est vide
là où y’a tous les bureaux
avec beaucoup moins de gens
mais personnages
c’est vide y’a rien c’est vide
pour faire apparition
c’est grand l’espace partout de fête
que ce soit là encore maintenant mais déjà l’époque
maintenant c’est déjà l’époque
je suis là-dedans je profile
parce que souvent
d’attendre que la journée se passe
faire des allers-retours
avec tout ce que je ne sais pas
puis ça dure des heures à longueur de temps
demande-moi ce qui se passe
je suis tout devant
toi t’as du rouge à lèvres partout
je suis devant
sans les parents quoi
puis des ciseaux
je sais pas le titre
dans un clair de lune comme ça
l’immense cheval qui arrive comme ça
par le vrai corps
c’est pantin oui
et tout de suite je plonge
contre ton cou forcément tu réponds
tu me penches je dis bloqué sur ta phrase
des scènes complètes à nous deux puis nous revoir dans
je me fais mordre je ne sais pas par qui je me fais mordre
y’a des moments où
je pleure en anglais
qu’est-ce que tu dis ?
je parle très fort pour couvrir le bruit
c’est parce que je laisse un peu dépasser mes racines tu comprends ?
et ma vie justement
sur le modèle
ça entre pas là
regarde ça peut pas entrer regarde comme c’est grand
elle laisse glisser ses doigts et le long des doigts
cette soif de tenir tout dans ses doigts
d’avoir tellement tout lu
on tombe d’accord
dans les paysages lents les couleurs sont fortes mais toutes
le ciel et la mer se mettent contre
deux bleus qui se rejoignent t’as déjà vu ?
on ramasse on suspend
des nuages à la pelle
car je veux pleurer n’importe comment
et demain j’ai pas décidé mais tu reviendras demain vous reviendrez
je vous laisse la main
c’est ta main ça ?
j’ai un truc là
brûlant
c’est trop drôle en fait de prendre vos doigts comme ça
ça fait pas mal
oh t’es pile à ma main
et potelée
quelqu’un qui a des mains comme ça
la mienne
le minuscule qui fait
petit doigt là
grave
j’ai redoublement
fais voir
vilain
couché
elle sait pas se mettre du vernis
tout le monde le dit
ça fait pas de bruit les larmes de printemps
c’est de la neige fondue
de l’eau zéro
maintenant je connais ta main par cœur
je connais ta main maintenant
ce qu’on a vécu dans la journée ça se recommence dans ce qu’on vient voir le soir •tu me mets au milieu je te dis de quel côté y’a la mer
Je la vois dans le ciel
même si le ciel est bleu elle éclaircit tu vois ?
tout de suite même de loin les reflets tu les vois direct ça fait du reflet
de Sicile
je suis marin dans les arrière arrière
regarde que ça te plaise
du moment que ça vient de toi
l’aubaine des odeurs de tout ce qui me pousse
de tout ce qui est fort et à tous les endroits
je scintille
au bord de mes vertiges
l’autour des terres c’est de l’eau
tu vois combien c’est nous l’île
on y est tous même avec un venin
moi je croise un serpent s’il me voit je l’ai vu
chacun passe son chemin
toujours on se recroise on le sait bien
ce vaisseau j’arrête pas de le casser et de le refaire
ah je l’ai mis à l’envers
je l’avais réussi le voilà qui se renlève
ah il est reparti
en catapulte
cherche-moi je construis
elles sont un peu mélangées les pièces
elles sont un peu dans d’autres boîtes
donc si tu trouves pas c’est normal
tout est prêt comme une bataille
détruis pas mon vaisseau
si quelqu’un veut détruire mon vaisseau tu lui dis surtout pas
vous cassez rien ok ?
tu dis aux autres aussi de rien casser
il me manque un clavier
c’est pas urgent urgent
il est où mon vaisseau ?
il perd son vaisseau je perds mon clavier on échappe tout
mais on voit rien là-dedans
il faut un clavier
il me faut un clavier
un clavier de malheur
ça sert à quoi les poubelles
à rien
à mettre les poubelles dedans
jeter l’ordi •je sais pas en quoi ça me consiste
je suis obligé de trouver
je t’attends
je compte sur nous
les grains de riz j’en ai compté jusqu’à temps que tu partes
je compte souvent
je compte un deux trois
les carreaux je sais pas
je t’attends
je peux compter comme les moutons la nuit
je compte les assiettes les photos
je rêve pas de chiffres même pas de numéros de loto
je sais tous les anniversaires les dates les gens
c’est un chemin dans une suite qui va jusqu’à l’infini j’en vois jamais le bord
je peux dessiner un chemin je peux nous placer dessus
je sais qu’il y a un endroit sur le chemin
je me sens à ma place là
j’arrive dans un endroit je suis jamais venu et je me dis là je suis à ma place et pourtant je suis pas chez moi
je me sens à ma place là c’est troublant
comme nous on est là
même un temps court on est chez nous
à cette période à peu près le début
je suis sûre qu’on s’est déjà vu
le petit jour t’as rien vu il neige dessus
ça te recommence
Il neige sur ton début
on se quitte pas
dedans on se tient serrés
on se dit rien d’ailleurs on se tient
dans le serré du silence
d’être dedans des bras serrés lorsqu’il neige dehors et n’avoir pas vu qu’il neigeait
le découvrir après
et y croire
aimer sans le savoir
et y croire
sans savoir non plus qu’on y croit
•sur toi-même tu tiens debout la nuit
c’est comme cela que ça fait l’âge
te bouffe la tête en deux heures
le jour se lève et t’as pas dormi
tu veux toujours te coucher tôt
parce que c’est le tôt qui t’attend
au petit jour et même avant
l’esprit se retourne
ce sont des scènes à l’infini les mêmes
tu redeviens de plus en plus petit
c’est de plus en plus dans le lointain
que ça se passe au présent
les jours peuvent durer toute la nuit
ils sont tout le temps dans ta tête t’en sors pas
même quand ils sont partis ils sont encore là
parce que le présent le vrai se fait grignoter
faut pas s’y laisser tomber
le cerveau rembobine
tu peux bloquer avec les dents
la petite brume que tu as mise
et l’horizon et le ciel tellement
qu’on ne peut pas savoir ce qu’il y a derrière
tant c’est infiniment devant
•t’as du mot de passe ?
cousu main tu peux entrer par la proue
viens direct
par la mer c’est grand
j’ai un bateau
j’ai des amphores
j’ai des enfants
la plupart c’est nous
ben nous aussi
c’est quand on est grand qu’on a le temps tu m’as dit
il est grand temps
d’inventer une histoire qui n’existe pas
souvent une histoire qui n’existe pas c’est parce qu’elle se répète ?
j’entends toujours dire que l’histoire se répète
c’est par des histoires nous ?
arrête de faire des histoires
j’invente pas hein ?
le vin à l’inverse on le boit
tu m’en verses hein ?
avant qu’on se renverse
espèce d’espèce
arrête tu me fais mal aux suivants
les mots sont plein ils arrivent par paquebots
on en pêche
t’as vu j’ai des mots dans tes mots
le fil
je le tire par les cheveux pour aller dire directement par un autre chemin en passant parce que la porte d’entrée c’est la porte d’à côté
quelqu’un veut partager la phrase ?
t’en veux aussi ?
on peux partager en trois
vous en voulez ?
si ça se boit
puis ceux qu’on jamais vu la mer c’est à deux pas
j’ai le plus grand théâtre du monde et c’est pas seulement un théâtre de marionnettes
On t’a vu, Massalia !
2018Des mikados pour une affiche trentenaire fraîche et printanière.
Conception : Et d’eau fraîche.
2003La Monstrueuse Parade, un spectacle culte ! Un titre et un visuel qui évoquent ces foires à la Freaks.
Conception : Piquet Design.
On t’a vu,Massalia !
Une brève plongée dans l’histoire visuelle du Théâtre Massalia, à travers le design graphique porté successivement par Isabelle Hervoüet (SKAPPA ! & Associés), Piquet Design, Vera Maero, le studio Et d’eau fraîche, parmi d’autres…
Voici donc une sélection – totalement personnelle ! – d’affiches, logos, carte comm’, stickers, qui ont jalonné ces 30 années.
Marion Hery
2016Bleu outremer et drôle d’oiseau : exotique comme une invitation au voyage.
Conception : Et d’eau fraîche
Vers 1990 ?Une carte fidélité en forme de théâtre.
2004La curiosité des anges et Le Sixième Jour. Zig et Arletti, deux êtres éternels qui, comme nous, viennent de fêter leurs 30 ans.
Conception : Piquet Design.
1995Un programme sous forme de cartes postales délicatement ficelées pour 260 jours de voyage à travers la saison 1994-1995.
Conception : Grafitis.
2000Une aquarelle aux couleurs vives et au trait enfantin immédiatement reconnaissables.
Conception : Isabelle Hervoüet.
2007Comme une estampe japonaise…
Conception : Piquet Design.
Avant 1990 ?Un vieux sticker retrouvé
au fond d’un tiroir.
2006Toute la malice et la facétie des Belges de BRONKS se retrouvent dans cette carte.
Conception : Piquet Design.
2018Un logo (animé !) dont le bateau, inspiré du précédent, vogue vers de nouvelles eaux.
Conception : Et d’eau fraîche.
Vers 1990 ?Un logo dont la date m’est inconnue, mêlant la forme d'un théâtre aux couleurs de Marseille.
2006Un visuel qui nous ressemble avec cette phrase emblématique : “Enfants, emmenez vos parents au théâtre !”
Conception : Piquet Design.
2014
Beaucoup de douceur aérienne dans ce visuel.
Conception : Vera Maero.
2010L’écho un peu nostalgique d’une autre vie et d’une autre époque…
Conception : Piquet Design.
2004Koursk, un spectacle du regretté Wladyslaw Znorko. Un graphisme qui parvient à insuffler de la poésie à un bidon d’huile rouillé et à ce titre tristement évocateur…
Conception : Piquet Design.
2015Un logo entre flammes et vagues !
Conception : Vera Maero.
2009Un programme aux couleurs délavées comme un souvenir d’enfance…
Conception : Piquet Design.
2011Ce programme me fait penser à
un imprimé wax, acidulé et un brin
psychédélique.
Conception : Piquet Design.